Les vertus maçonniques 

Cette chanson figure (malheureusement sans référence d'air) à la p. 160 de l'ouvrage de Neyen La Franc-Maçonnerie expliquée par un ami de la Vérité. Nous n'en connaissons pas d'autre édition.

Elle oppose, selon un schéma classique, les désordres attribués au monde profane et l'harmonie de la société des vrais Maçons.

   

LES

VERTUS MAÇONNIQUES.

 

 

Parmi les profanes, sans cesse
On voit la folle ambition ,
Les désirs, la crainte, l'ivresse
Troubler les sens et la raison ;
Par une séduisante adresse,
Le vice y cache ses poisons :
Où donc rencontrer la sagesse ?
C'est dans le temple des Maçons.

 

 

Un vil courtisan vous adresse
Quelques mots pleins d'aménité,
C'est un serpent qui vous caresse,
Rit de votre crédulité ;
Sous des dehors de politesse
Il déguise ses trahisons :
Où donc rencontrer la tendresse ?
C'est dans le cœur des vrais Maçons.

 

 

L'infortuné, dans l'indigence, 
Du riche n'est pas écouté ;
Pour lui refuser l'assistance, 
On l'accuse d'oisiveté ; 
Pour le bannir de sa présence, 
On le noircit par des soupçons : 
Où rencontrer la bienfaisance ?
C'est dans l'âme des vrais Maçons.

 

 

Chez les profanes l'indolence 
S'empare de tous les esprits, 
Et la paresse et l'ignorance 
Se retracent dans leurs écrits ;
Dans nos loges la vigilance 
Donne à nos frères des leçons :
Où trouver la douce éloquence ?
C'est dans l'esprit des vrais Maçons.

 

 

Chez les profanes la finesse 
Prête un masque à la vérité ;
La plus insidieuse adresse 
En voile toujours la beauté ; 
Par les détours et la souplesse 
On déguise ses passions : 
Où trouver la délicatesse ?
Dans les mœurs des vrais Maçons.

 

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