LES
VERTUS MAÇONNIQUES.
Parmi les profanes, sans cesse
On voit la folle ambition ,
Les désirs, la crainte, l'ivresse
Troubler les sens et la raison ;
Par une séduisante adresse,
Le vice y cache ses poisons :
Où donc rencontrer la sagesse ?
C'est dans le temple des Maçons.
Un vil courtisan vous adresse
Quelques mots pleins d'aménité,
C'est un serpent qui vous caresse,
Rit de votre crédulité ;
Sous des dehors de politesse
Il déguise ses trahisons :
Où donc rencontrer la tendresse ?
C'est dans le cœur des vrais Maçons.
L'infortuné, dans l'indigence,
Du riche n'est pas écouté ;
Pour lui refuser l'assistance,
On l'accuse d'oisiveté ;
Pour le bannir de sa présence,
On le noircit par des soupçons :
Où rencontrer la bienfaisance ?
C'est dans l'âme des vrais Maçons.
Chez les profanes l'indolence
S'empare de tous les esprits,
Et la paresse et l'ignorance
Se retracent dans leurs écrits ;
Dans nos loges la vigilance
Donne à nos frères des leçons :
Où trouver la douce éloquence ?
C'est dans l'esprit des vrais Maçons.
Chez les profanes la finesse
Prête un masque à la vérité ;
La plus insidieuse adresse
En voile toujours la beauté ;
Par les détours et la souplesse
On déguise ses passions :
Où trouver la délicatesse ?
Dans les mœurs des vrais Maçons. |