Le Maçon vit pour son Frère

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Cette chanson figure aux pages 184 et 185 de La Lire Maçonne ; elle figurait déjà, à la p. 157, dans l'édition 1763

On y retrouve les thèmes classiques de la défense de la maçonnerie contre ses ennemis, et de ses mérites.

Sauf erreur, on ne trouve cette chanson dans aucun autre chansonnier du XVIIIe.

On la retrouvera en 1806 à la Muse maçonne (pp. 112-3).

L'air pour soumettre mon âme ne figure pas à la Clé du Caveau. Nous avons trouvé une trace de son utilisation par exemple dans l'opéra-comique (1754) La Péruvienne (p. 13) de Rochon de Chabannes.

LE MAÇON VIT POUR SON FRÈRE.

 

 

Vaudeville : Pour soumettre mon âme.

 

 

En dépit de la haine,
Qu'on a pour nous en tous lieux,
Chérissons notre chaine,
Et resserrons en les noeuds.
Sans cesse on nous timpanise,
On nous lance maint brocard ;
Mais souvent qui nous méprise,
Ne mérite aucun égard.

 

 

Nous bravons le langage
De ces fameux beaux esprits ;
Aux moeurs du premier âge,
Nous sommes assujettis.
Une amitié vive et pure
Nous dispense ses faveurs ;
Et la voix de la Nature 
Se fait entendre à nos coeurs.

 

 

On veut nous faire un crime,
D'être trop mystérieux ;
L'objet qui nous anime
N'a rien que de vertueux.
Nous goûtons en assurance
Le fruit de nos doux loisirs.
Mais une aimable décence
Ordonne tous nos plaisirs.

 

 

Ici d'un air affable
On se voit, on s'entretient ;
On se rend sociable
On s'excuse, on se prévient.
Sans haine et sans jalousie
Nous sommes toujours unis ;
Et nous n'avons d'autre envie
Que de plaire à nos amis.

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