L'asile de la justice

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Ces pages sont les pp. 276 et 277 de La Lire Maçonne.

Nous n'avons trouvé cette chanson dans aucun autre chansonnier du XVIIIe

Mais au siècle suivant, on la trouvera (p. 168) dans la Muse maçonne de 1806.

Il s'agit ici de l'édition 1766 ; aux éditions ultérieures, on remarque l'une ou l'autre légère modification :

 

 

l'ASILE de la justice.

 

Air nouveau.

 

De ce Temple de volupté
Astrée a bâti l'Edifice, 
Le nom de la Divinité 
Est écrit sur le frontispice ;
Sa Loi nous inspire à jamais, 
L'amour du vrai, l'horreur du vice,
Sa Loi nous inspire à jamais, 
Le goût des biens purs & parfaits.

De cet auguste Bâtiment 
Et la sagesse & la décence 
Ont élevé
le fondement ; 
L'honneur en traça l'ordonnance : 
Le mystère qui régne ici, 
En empêche la décadence ; 
Le mystère qui régne ici, 
Lui sert de colonne & d'appui.

Parmi nous les plaisirs admis, 
Pour tous les Frères ont des charmes ;
Mais de tous ceux qui sont permis,
La Vertu ne prend point d'alarmes ; 
Contre le noeud qui nous unit, 
La critique émousse ses armes ; 
Contre le noeud qui nous unit, 
Les traits malins sont sans crédit.

Aux loix d'un innocent secret, 
La Loge est toujours consacrée ; 
Un ordre prudent et discret 
Au Profane en ferme l'entrée. 
On n'en a que la fausse Clé, 
La véritable est ignorée :
On n'en a que la fausse Clé, 
Le secret n'est point révélé.

Mes Frères, goûtons les douceurs 
De l'Amitié qui nous rassemble ; 
C'est le plus beau lien des cœurs, 
Au vrai bonheur elle ressemble : 
Dure à jamais le Bâtiment, 
Qui nous a réunis ensemble : 
Dure à jamais le Bâtiment 
Des Vertus & de l'Agrément!

 

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