Bello Montero
Cliquez ici pour entendre le début de l'air mentionné plus bas, chanté par la soprano Amaranta Perez
Violoniste, chef d'orchestre et compositeur vénézuélien, Atanasio Bello Montero (1800-1876), après avoir participé comme soldat à la guerre d'Indépendance, a, avec José María Izaza, en 1821 fondé la Capilla de la Fraternidad et créé l'Académie de musique de Caracas et en 1831 fondé la Société Philharmonique. Il a fait jouer des opéras de Rossini à Caracas et à Bogota. En 1849 il devint le directeur de l'école de musique de la nouvelle Académie des Beaux-Arts. Devenu aveugle, il mourut dans une grande pauvreté.
Son oeuvre comprend des chansons patriotiques, de la musique religieuse et de la musique de chambre.
Grâce aux pages Las canciones patrióticas del Siglo XIX - Testimonios Sonoros De La Libertad donnant respectivement des commentaires et des enregistrements, nous pouvons vous faire entendre le début de sa Canción para el cumpleaños de El Libertador de Colombia (chanson pour l'anniversaire du Libérateur de la Colombie) composée en 1825 et dont voici le texte :
Salud a Simón
constante y glorioso
Padre generoso
de nuestra Nación
No es la adulación
de la esclavitud
Sino la oblación
de la gratitud
que al grande hacedor
hoy le tributamos
cuando celebramos
al Libertador
Dans son article Música y masonería en la Venezuela del siglo XIX, Juan de Dios López signale qu'il est un des premiers compositeurs vénézuéliens dont l'appartenance à la maçonnerie soit solidement documentée : dans les Tableaux de Loge qu'il a consultés à la Bibliothèque Nationale, il l'a en effet trouvé mentionné en 1851 comme membre de la Loge de Caracas Unión nº 5.
|
Il reproduit également (ci-contre) la page de garde de son oeuvre Para dar la Luz (Pour donner la lumière), constituée de trois petites pièces basées sur des thèmes de la Norma de Vincenzo Bellini (on remarque que Bello semble considérer Bellini comme maçon, puisqu'il mentionne son nom avec triponctuation, mais c'est une erreur de sa part). L'oeuvre, datée de 1862 (date à laquelle le compositeur mentionne qu'il est 32e), est dédiée à Isac José Pardo, Vénérable de la Loge Esperanza. L'instrumentation prévoit deux violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse, deux flûtes et deux cors. Juan López la considère comme destinée à une Tenue blanche, alors que son titre suggère pourtant un tout autre emploi (au cours d'une cérémonie). Dans un autre article, Columnas de armonía - la tradición musical masónica del siglo XVIII y su reflejo en las logias venezolanas del siglo XIX, le même auteur signale d'ailleurs que :
Et plus loin dans le même article, il donne à ce sujet les nombreux détails ci-dessous : Dans un article enore différent, Esperanza N° 7 (1854-1869). Quince años en la vida musical de una logia caraqueña, López
|
De Atanasio Bello Montero una obra titulada «Para dar la Luz», fechada en 1862 e integrada por tres piezas extraídas de la ópera Norma de Bellini y arregladas por el autor para su uso masónico. Consta de doce folios manuscritos, incluyendo una elaborada portadilla con dedicatoria y abundante información (López Maya, 2010:9). Utiliza una plantilla de nueve instrumentistas: dos flautas, dos cornos, dos violines, viola, violonchelo y contrabajo. Dentro de la misma carpeta donde se encuentra esta obra se encuentran otras destinadas al servicio masónico, presumiblemente del mismo autor:
Una especie de himno para voces de soprano y tenor, cuyo texto alude al tema masónico de la fraternidad y la luz, sin fecha. Posee dos partes de violín, una parte de violonchelo y bajo, flauta, clarinete en do y dos cornos en re. Por la presencia de la voz femenina suponemos que fue escrito para tenidas blancas: bautismo de leutones o algo similar.
Dos pequeñas piezas tituladas «Para la Piedra de la Tribulación» y «Para la Luz», unidas por un brevísimo interludio de apenas seis compases. Solo posee partes de violín, clarinete en la y bajo. Su destino era solemnizar las tenidas de iniciación.
Tres brevísimas piezas, sin título, con los mismos temas de las dos piezas anteriores pero en otra tonalidad y en una versión simplificada. Solo posee partes de violín primero, violín segundo y dos cornos en fa.
Dans un article encore différent, Esperanza N° 7 (1854-1869). Quince años en la vida musical de una logia caraqueña, López reproduit ce détail de la partition de violon de Para dar la Luz et attire l'attention sur le triple accord initial et l'usage du thème de Casta Diva.