Lilien
En cliquant ici, vous entendrez le début du premier mouvement, Allegro, de sa sonate Modern Times (1935) pour violon et piano, interprétée par Marijke VAN KOOTEN et Frans VAN RUTH (CD Dutch jewish composers, Channel Classics CCS 7995)
Né en 1897 à
Lvov (qui, à l'époque, était autrichienne), Ignace Lilien
se fixa en 1914 aux Pays-Bas (où le déclenchement de la guerre l'avait
bloqué au cours d'un tour d'Europe culturel à vélo), où il mourut en
1964.
Il mena en parallèle deux carrières, l'une d'ingénieur dans une entreprise textile, qui l'amena à voyager énormément, et l'autre de musicien, comme pianiste et compositeur. Dans les années 30, il vécut en Tchéquie, ce qui lui permit d'étudier avec Suk. Rentré aux Pays-Bas en 1939, il se réfugia pendant la guerre à Appeldoorn, où il put échapper aux persécutions raciales nazies. Il composa des musiques de chambre, vocales et orchestrales, ainsi que deux opéras : Beatrys (1926), d'après Herman Teirlinck (qui était maçon), fut joué en Belgique et aux Pays-Bas et Die grosse Katharina, d'après G. B. Shaw, fut créé en 1932 à Wiesbaden. En 1958, sa cantate A negro girl goes to school (une fille noire va à l'école) attira l'attention sur la question de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. |
Quoique nous
ne disposions pas de détails sur son appartenance maçonnique, celle-ci
nous semble suffisamment attestée par le fait qu'il composa en 1956 deux
pièces (intrada et exodus) pour la Tenue de célébration
du bicentenaire du Grand Orient des Pays-Bas.
Celui-ci publia d'ailleurs un 45 T. de 17 cm. contenant ces pièces, interprétées par Herman Salomon (violon), Hans Györs (violoncelle) et Johan Huibregtsen (piano). |