Palm

En cliquant ici, vous entendrez le début de sa valse La paciencia, interprété par son arrière-arrière-petit-fils Robert Rojer sur un CD édité par la Fondation Palm

En cliquant ici, vous entendrez sa pièce intitulée Rouwloge, séquencée par christophe D.

 

Jan Gerard (Shon Gerry) PALM (1831-1906) est considéré comme le père de la musique classique à Curaçao. Il fut compositeur, chef d'orchestre, interprète (pratiquant de nombreux instruments) et critique musical. On lui doit plus de 180 oeuvres, principalement des musiques de danse pour piano : valses, mazurkas, polkas, galops, tumbas, ..., mais également des sérénades et autres pièces orchestrales et de chambre.

Il fut l'organiste tant de la synagogue que du Temple protestant et des Loges dont il était membre et pour lesquelles il composa de la musique maçonnique (notamment la pièce intitulée Rouwloge - Loge de deuil - que vous pouvez entendre sur cette page) : Igualdad (fondée en 1855, elle relève actuellement de la GLUA ; il y fut initié en 1863) et De Vergenoeging (la Satisfaction - fondée en 1785, elle relève actuellement du Grand Orient des Pays-Bas où elle porte le n° 22).

Il fut aussi (voir ci-contre) le fondateur d'une véritable dynastie musicale - et souvent maçonnique. On notera que :

  • son neveu Gerard Rudolf Palm (1845-1880) fut Vénérable de la Loge De Vergenoeging

  • Rudolf Theodoor (Dòdò) Palm, (1880-1950) fut de 1903 à 1950 l'organiste des Loges Igualdad  et Perseverance 184

  • un fils de celui-ci, Telésforo Alberto Palm (1903-1958), lui succéda en 1950 comme organiste de la Loge Igualdad 
  • un autre fils, Edgar Rudolf Roemer Palm (1905-1998), devint en 1968 l'organiste de la Loge Igualdad et en 1975 celui de Perseverance 184.

L'ouvrage de R. Boskaljon, Honderd Jaar Muziekleven op Curaçao, qui donne de nombreuses informations complémentaires sur la famille Palm, est disponible sur le web.

Cette carte postale ancienne (début XXe) montre que Palm n'avait pas à se déplacer beaucoup pour aller de la synagogue à la Loge (qui est mieux visible à une carte postale plus récente).

De longue date, la maçonnerie a été fortement implantée dans les possessions néerlandaises.

Au XVIIIe siècle déjà, le Grand Orient des Pays-Bas avait créé des Loges à Paramaribo (comme en témoigne la médaille ci-contre, frappée pour son 225e anniversaire, Concordia, fondée en 1761, fut la première sur le continent sud-américain), Batavia (aujourd'hui Djakarta), Malacca et au Cap (en 1806, la Bonne Espérance ne se soumit pas à la Grande Loge d'Angleterre quand le pays passa sous administration britannique).

Aux Antilles Néerlandaises, il y eut à cette époque des Loges à Saint-Eustache (La Parfaite Union en 1755, St. Pieter et St. Jan de Evangelist en 1757) et Curaçao (De Vriendschap en 1757, De Vergenoeging en 1785).

Il fallut attendre le XXe siècle et le peuplement de l'île suite au développement des mines pour voir apparaître une Loge à Aruba : El Sol Naciente, n° 113 du Grand Orient des Pays-Bas, fondée par 7 membres, résidant à Aruba, de Igualdad (lesquels, puisque celle-ci relevait d'une autre Obédience, durent se faire membres aussi de De Vergenoeging pour pouvoir obtenir une charte).

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