Couplets

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Ces couplets d’un profane admis à un Banquet de Francs-Maçons de la Loge de la Clémente Amitié figurent aux pp. 17-19 de l'annuaire 1810 de la Clémente Amitié.

Le signataire est le Frère Blondeau aîné ; il n'y a qu'un seul Blondeau au tableau de la Loge, il s'agit du 2e Surveillant, qui est Rose-Croix et employé de son métier.

Mais pourquoi avoir dénommé couplets d’un profane un texte écrit par un Frère ? Serait-ce que celui-ci n'apparaisse pas comme suffisamment maçonniquement correct ?

Nous ne connaissons pas d'autre édition de ce texte.

Voir ici sur l'air Si Dorilas.


 

                  
   

COUPLETS

 

D’un profane admis à un Banquet de Francs-Maçons de la Loge de la Clémente Amitié.

 

Air : Si Dorilas.

 

De mes sentiments faible organe,
Mes chants, ô Clémente Amitié,
Seront ceux d'un mortel profane
Qui n'excite que la pitié.
C’est l’accent d'une âme ravie
Qui participe au vrai bonheur
Qu'on peut éprouver dans la vie
Près d'un Frère et près d'une Sœur.

 

Aux profanes et misérables
Les vrais plaisirs sont inconnus,
Loin de ceux purs et délectables
Que goûtent les heureux élus.
De ces derniers l'âme ravie
Éprouve ici-bas le bonheur.
Un Frère est heureux dans la vie,
S'i1 possède une aimable sœur.

 

Chacun plaint le sort déplorable
Du malheureux qui n’y voit pas :
Maia du profane, en tout semblable,
Quel jour a donc guidé les pas ?
La lumière à ses yeux ravie
N’a jamais montré le bonheur,
Puisqu'il n’a point vu dans la vie
Ce que c’est qu'une aimable Sœur. 

 

Illusion vaine et flatteuse,
Que l’esprit cherche à se forger,
De votre erreur toujours trompeuse
Quel plaisir n'est point mensonger ?
Pour une âme vraiment ravie,
La vérité, c'est le bonheur,
Dont on ne jouit dans la vie,
Qu'auprès d’un Frère et d'un[e] Sœur.

 

                               Par le Frère BLONDEAU ainé, 
          Maître de la Loge de la Clémente Amitié.

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