Ch½ur après le travail
Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la partition de Grétry, séquencé par Alain la Cagouille
Les seules éditions que nous connaissions de cette chanson au XVIIIe datent toutes les trois des années 1780.
Les deux premières sont à Berlin dans les deux chansonniers publiés par Le Bauld-de-Nans :
en 1781, elle constitue le n° 7 (après les Santés et avant les traditionnelles chansons des Apprentis, des Compagnons, des Surveillants et des Maîtres qui complètent le recueil) des Chansons pour les Santés dans les banquets maçonniques à l'usage de la Respectable Loge "la Royale Yorck de l'Amitié" ; elle y est accompagnée de la partition ci-dessous (c'est la seule édition que nous connaissions qui en donne une partition). On peut voir que cette partition est équivalente à celle de l'air Dieu d'amour dans les Mariages samnites de Grétry.
en 1786 dans la Lyre maçonne, où elle est, à la p. 144, la dernière du recueil ; ici, il n'y a pas de partition (chose exceptionnelle dans ce recueil), mais Le Bauld mentionne comme air Des Samnites : Exaltons. Il n'y a pas d'air de cet incipit dans cet opéra, et il s'agit manifestement d'une confusion de sa part avec le choeur Exaltons et chantons (qui, lui, provient, non des Mariages samnites, mais de la Belle Arsène), air qu'il utilise ailleurs, mais qui n'est manifestement pas celui de la partition ci-dessous, même si les premières notes présentent quelque similitude.
La chanson sera recopiée de là à la p. 473 de l'édition 1787 de la Lire maçonne, mais sans mention d'air.
En 1806, on retrouvera le texte de la chanson à la p. 297 de la Muse maçonne de 1806. Et, la même année, il est recopié (la première image ci-dessous est celle-là) dans le recueil d'Eleusine (p. 65) ; ni l'une ni l'autre de ces deux éditions n'indique d'air, ce qui ne nous étonnera pas puisque nous savons que la source de ces deux recueils est la Lire (éditée aux Pays-Bas), qui est muette à ce sujet, et non la Lyre (éditée à Berlin).
Ch½ur après le travail
A l'instant nous rentrons |
|