Et in terra pax ...

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Au XVIIIe, nous n'avons encore trouvé cette chanson (pleine d'un enthousiasme sans limites !) qu'aux pages 180 à 182 d'une des éditions (C) du Recueil de Jérusalem

On la retrouvera au XIXe, dans le recueil de Holtrop (p. 521), sous le simple titre A une loge qui vient d'être instituée, mais sans l'avant-dernier couplet.

Voir l'air du Vaudeville d'Epicure, dont l'incipit est Vous qui du vulgaire stupide.

ET IN TERRA PAX

HOMINIBUS BONAE VOLUNTATIS.

 

CANTIQUE

A une loge qui venait d'être instituée.

Vaudeville d'Epicure.

 

Vous, qui sous les chastes auspices
D'une douce et tranquille paix,
Savourez les pures délices
D'un bonheur exempt de regrets ;
A des chants qu'enfante l'estime,
Et qu'assaisonne l'amitié,
Connoissez l'esprit qui m'anime ;
Le coeur est ici de moitié.

 

Par la voix de la renommée,
Instruit de vos nobles essais,
D'un zèle ardent l'ame enflammée,
J'accours au bruit de vos succès.
De votre Loge, en son aurore,

Je viens contempler la splendeur,
Et de la vertu, que j'adore,
Y chercher l'éclat enchanteur.

 

Je l'y trouve ; je lís, mes frères,
Ses signes gravés sur vos fronts ;
A ces augustes caractères
Je reconnois les vrais Maçons.
Tel est de votre architecture
Le terme et l'objet le plus doux :
L'amour du bien fait sa nature,
Et cet amour règne chez vous.

 

Puisse un goût si pur et si sage,
Pour le plus sacré des amours,
Fixer à jamais votre hommage,
Et dans vos coeurs croître toujours !
Puissent le compas et l'équerre,
Réglant à jamais vos desseins,
Confondre un injuste vulgaire,
Et réformer tous les humains !

 

Pour moi, qu'un sort des plus sévères
Empêche de vivre avec vous,
Et de goûter avec des frères,
Des plaisirs dont je suis jaloux ;
Enchanté de votre sagesse,

Et des miracles que j'ai vus,
Je vais, dans l'ardeur qui me presse,
Publier au loin vos vertus.

 

Au vénérable.

 

Mais toi qui, dans ce sanctuaire,
Reçus des mains de l'équité,
Un rang sublime, qu'on révère,
Une flatteuse primauté ;
Consens que, pour unique éloge,
Ma muse aille apprendre aux mortels
Que chaque frère de ta loge
Te dresse en son coeur des autels.

 

 

 

 

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