Vous qui du Vulgaire stupide
(air du Vaudeville d'Epicure)
Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre cet air
Cet air a certainement connu un succès très grand et de longue durée car il est abondamment utilisé tant par le chansonnier profane que par le chansonnier maçonnique, au XVIIIe autant qu'au XIXe siècles.
Il est donné sous le n° 649 par la Clé du Caveau (3e édition) :
chansons de ce site utilisant cet air : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27
La Lire maçonne donne, pour Félicité du maçon (p. 50), un air différent, qu'elle dit également être celui du Vaudeville d'Epicure. Pour l'entendre, cliquez ici (midi) ou ici (MP3).
Curieusement, même si l'air est donné en référence par de nombreuses pages sur le Web, nous n'y avons rien trouvé concernant une pièce de théâtre intitulée le Vaudeville d'Epicure.
Mais il ne s'agit pas d'une pièce : il s'agit d'une Ode, due à Bernard-Joseph Saurin (1706-1781, membre de l'Académie française) et dont on trouve le texte par exemple au volume 4 (1780) de l'Essai Sur La Musique Ancienne Et Moderne de Laborde, p. 385. Le premier vers en est précisément Vous qui du vulgaire stupide :
Vous, qui du vulgaire stupide
Voulez écarter le bandeau,
Prenez Epicure pour guide,
Et la nature pour flambeau :
Il n'invente point de systèmes,
Il ne fait bannir que l'erreur ;
Et si nous rentrons en nous-mêmes,
Epicure est dans notre cœur ...
Ce premier couplet est maçonniquement pastiché ici.
On trouve aussi cette ode en 1784 dans le volume 1 des Chansons choisies avec les airs notés, à la p. 80 qui donne le titre La loi d'Epicure et renvoie à la partition 8 en fin de volume.
Laujon cite bien Saurin fils comme auteur du Vaudeville d'Epicure, et on retrouve son Ode, sous le titre Epicure, en 1779 dans l'Encyclopédie poétique de Toussaint de Gaigne (p. 4) et en 1825 dans une Anthologie de poètes français (p. 163).