Le Printemps

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Cette chanson adressée aux Profanes et intitulée Le Printemps est la première de trois dont nous savons qu'elles figuraient dans les Étrennes de l'Amitié ou nouvel Almanach des Francs-Maçons, par le Frère Nau, parues à Paris en 1775 ou 1776.

Ce n'est pas par ce recueil que nous y avons accédé, mais bien via L'Esprit des almanachs, analyse critique et raisonnée de tous les almanachs tant anciens que modernes, ouvrage publié en 1783 par Nicolas Le Camus de Mézières, qui les a recopiées (p. 180 pour celle-ci).

La manière ... fleurie dont sont présentés aux profanes les charmes de la maçonnerie (Sentiment, concorde, sagesse, tendre amitié, parfait plaisir) est assez originale et déborde d'optimisme.

L E   P R I N T E M S.

 

Aux Prophanes.

 

Air : Vaudeville d'Epicure.

 

SI les fleurs étoient immortelles,
Le printemps régneroit toujours :
Mais hélas ! on voit les plus belles
Naître & finir en peu de jours.
Voulez-vous jouir de parterres
Dont l'hyver n'approche jamais ?
Entrez dans l'ordre de nos Freres,
Venez habiter leurs palais.

 

Vous n'y verrez point d'anémone ,
De rose, d'oeillet, ni de thim :
Ce ne sont point les noms qu'on donne
Aux belles fleurs de leur jardin.
Sentiment, concorde, sagesse,
Tendre amitié, parfait plaisir,
Voilà les fleurs qu'on voit sans cesse
Pour les Maçons s'épanouir.

Voir l'air du Vaudeville d'Epicure.

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