Les Emblèmes de la Maçonnerie :

La Sagesse

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Une des 16 chansons faisant partie de l'ensemble regroupé sous le titre les Emblèmes de la Maçonnerie dans certaines éditions du Recueil de Jerusalem, notamment celle que nous avons indicée C, où elle occupe la page 67.

On la trouve également (p. 497) dans le chansonnier de Holtrop, ainsi que dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 193).

La Sagesse est vue dans cet ensemble, non comme un des élements du classique trio Force - Sagesse - Beauté, mais comme un élément du quatuor Force  - Tempérance - Justice - Sagesse. Elle est considérée ici sur le plan moral plus que sur le plan philosophique, et entre dans le cadre du discours moral, constant dans le chansonnier maçonnique du XVIIIe, sur le bonheur d'être vertueux et le privilège - censé être réservé aux seuls maçons - d'accéder à la volupté consistant à jouir d'un tel bonheur : pour de tels sages, l'ivresse des banquets se veut purement spirituelle ...


  

LA SAGESSE.

Vaudeville d'Epicure

SAgesse, tu n'es plus de mode,
Fuis loin des profanes mortels ; 
À leurs plaisirs trop incommode,
Ils ont renversé tes autels. 
Les Maçons-seuls goûtent l'ivresse, 
Dont la vertu nous fait jouir: 
Chez eux le plaisir est sagesse, 
La sagesse est toujours plaisir.

J'ai vu le crime et la folie 
Présider aux jeux dissolus ;
Que répandoient-ils sur la vie ?
L'ennui, le remords, rien de plus. 
Les seuls Maçons goûtent l'ivresse, 
Dont la vertu nous fait jouir,
Chez eux le plaisir est sagesse;
La sagesse est toujours plaisir.

Dans un banquet, où la décence 
S'unit à la douce gaîté, 
Ce n'est jamais que l'innocence 
Qui fait naître la volupté,
Les seuls Maçons goûtent l'ivresse 
Dont la vertu nous fait jouir ;
Chez eux le plaisir est sagesse,
La sagesse est toujours plaisir.

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