Hommage aux Soeurs de La Candeur

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Le Tracé du Banquet ayant suivi une Tenue de la Loge d'Adoption de la Candeur, le 5 février 1778 contient le texte de ces couplets écrits par le Comte de Saisseval et chantés par le Marquis de Caumartin. Il y est précisé que le témoignage du zèle Maçonique de ces deux Frères a été reçu avec un applaudissement bien mérité.

Ils sont dans le ton galant d'innocent marivaudage qui caractérise beaucoup de manifestations dans les Loges d'Adoption au XVIIIe.

Saisseval 

Le marquis Claude-Louis de Saisseval (1754-1825) est présenté comme suit par Bésuchet (T. 2, p. 258) : 

SAISSEVAL (le marquis de), capitaine de dragons, vénérable et fondateur avec le marquis d'Arcambal, le duc de Luynes, le marquis de Bercy, le colonel Bacon de la Chevalerie, le comte de Gand, le marquis de Caumartin, le docteur Tissot et le comte de Ségur, de la loge de la Candeur, installée en 1775. Il eut l'honneur de recevoir aux travaux de cette loge le sérénissime grand maître, duc de Chartres, et la sérénissime sœur duchesse de Bourbon, grande maîtresse des loges d'adoption de France. 

Il remplissait au Grand Orient de France, en 1778, les fonctions de représentant du grand maître. Cet illustre frère s'est fait souvent remarquer par ses discours et ses poésies maçonniques.

Le marquis de Saisseval était fondateur de la Société philanthropique, son vice-président l'année même de sa fondation, en 1780, puis en 1781 et 1782, secrétaire en 1783, et 2e vice-président en 1789.

On voit ici qu'il était en 1775 le Vénérable (p. 12) de La Candeur, mais que son frère cadet (et donc moins titré) Claude-Jean, comte de Saisseval, capitaine de cavalerie (1755-1798 ou 99 selon les sources), en était en même temps le 1er Surveillant (p. 7). C'est donc, normalement, ce dernier qui doit être considéré comme l'auteur de ce texte.

On notera l'extrême jeunesse de ces deux frères au moment où ils accèdent aux deux premiers postes de la Loge !

Voir ici l'air du Vaudeville d'Epicure.

Sur l'air : du Vaudeville d'Epicure.

 

 

Nos yeux seuls décident des belles ;
La beauté fait beaucoup d'Amans
Mais les liens sont les moins fidèles. 
Venez, mes Frères, en ces instans 
Jurons de n'être plus volages 
Aux vertus comme à la beauté, 
Nous pouvons offrir notre hommage 
Sans faire d'infidélité.

 

 

Je leur parlois de la sagesse 
Sous les traits de la volupté,
De l'esprit, de la gentillesse
Sous ceux de la simplicité ; 
Ils admiroient avec envie 
Ces vertus que je peignais mal, 
Je me tais, adieu la copie 
Puisque voilà l'original.

 

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