Chanson pour les Loges de Dames
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Cette chanson n'est en fait qu'une version différente de celle-ci.
Les deux premières éditions que nous en connaissions (sans que nous puissions déterminer laquelle est la plus ancienne) sont :
en 1766 (p. 87) dans L'orateur franc-maçon de Jarrhetti (qui s'en dit l'auteur)
au recueil de Sophonople, à la p. 128 et sous le titre Autre pour les loges des dames.
Nous l'avons retrouvée (p. 58) en 1775 dans l'ouvrage L'adoption ou La maçonnerie des femmes et (pp. 215-6) au chansonnier lausannois de 1779 (c'est cette version qui est reproduite ci-dessous) , mais nulle part ailleurs jusqu'à présent. Avec quelques modifications (particulièrement dans les premiers vers), elle se retrouvera cependant au siècle suivant.
Elle est destinée aux Loges d'Adoption, ce qui se traduit par l'emploi du mot lampes au lieu de canons pour désigner les verres.
Le fait que les Loges d'Adoption soient censément mithridatisées par leur ingénuité contre les dangers et poisons de la mixité fait l'objet du second couplet.
Même s'il est ici admis plutôt que d'être chassé comme dans d'autres chansons, le turbulent petit dieu d'amour n'y causera donc ni alarme ni dommage ...
Chanson
Sur l'air : Vous qui du vulgaire stupide. pour les Loges de Dames
Qu'au loin le noir chagrin décampe |
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Brillez, lampes, brillez pour elles, Et qu'à l'ardeur d'un feu si beau Le petit dieu brûle ses ailes Et qu'il allume son flambeau.
Ailleurs s'il cause des allarmes,
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Voir l'air Vous qui du vulgaire stupide.
L'édition de L'orateur franc-maçon est la seule qui donne un autre air : On ne s'avise jamais de tout, de l'opéra-comique de ce nom ; vu la métrique, il s'agit sans doute de l'air Je vais te voir, charmante Lise.