Tu vas donc quitter cet azile,
Où l'amitié liait nos coeurs ;
Puisse la paix douce et tranquille
Sur ton chemin semer des fleurs;
Que les tendres Frères (*) d'Helene,
T'accompagnent de leurs flambeaux ;
Le sentiment qui nous enchaîne,
Fut l'étoile de ces jumeaux.

Aux Profanes, que ta sagesse
Annonce nos chastes leçons,
Que chaque climat s'intéresse
A la gloire des Francs-Maçons.
Tes vertus la rendront féconde,
Et digne des voeux des mortels.
L'équité pour nous est le Monde,
Dans son Temple sont nos Autels.

Fille du Ciel, simple innocence,
Sur ses pas conduis les plaisirs,
Et toi, respectable décence,
Sois l'organe de ses désirs !
Qu'il revienne avec la Sagesse,
Nous signalerons son retour,
Par les doux chants de l'allégresse,
Et par les transports de l'amour.

 (*) Castor et Pollux.