Temple du maçon

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  Ces pages sont les pp. 248 à 250 de La Lire Maçonne

Chantons sur l’air d’O Filii,
Le Maître nous rassemble ici,
Pour un travail qui nous plaira, 
Alleluia Alleluia Alleluia Alleluia.

 

 

 

 

 

Qui veut élever un Autel,
Que l'on puisse rendre éternel,
Sur les vertus il posera, Alleluia.

 Pour embellir ce bâtiment,
Et le fonder solidement,
La charité le soutiendra, Alleluia.

 Nous chasserons de ce séjour,
Le turbulent Dieu de l’Amour,
L’Amitié le remplacera, Alleluia.

De tout risque, de tout danger
Où nous conduit ce Dieu léger,
Elle seule nous sauvera, Alleluia.

Les momens qu’il faut menager,
Doivent servir à corriger
Les défauts que chacun aura, Alleluia.

Il faut sur-tout nous appliquer
A reprendre sans critiquer,
De la douceur on usera, Alleluia.

Fidèles dans nos bons propos,
Craignons à jamais les défauts
Où le monde nous entraîna, Alleluia.

En Loge quand nous céderons
Aux plus vertueux des Maçons,
Tout le monde l’approuvera, Alleluia.

Cette chanson, avec les incipits O filii et filiae ou Chantons sur l’air d’O Filii, est une des plus connues du chansonnier maçonnique du XVIIIe. 

Mais la version donnée ici par la Lire est quelque peu différente des versions classiques :

Texte à la Lire

Qui veut élever un Autel,
Que l'on puisse rendre éternel,
Sur les vertus il posera, Alleluia...

Pour embellir ce bâtiment,
Et le fonder solidement,
La charité le soutiendra, Alleluia...

...

Les momens qu’il faut menager,
Doivent servir à corriger
Les défauts que chacun aura, Alleluia...

...

Fidèles dans nos bons propos,
Craignons à jamais les défauts
Où le monde nous entraîna, Alleluia...

...

Texte classique

Faisons un temple à l'éternel,
Nos coeurs y serviront d'autel,
La charité le soutiendra, Alleluya.

Pour embellir ce Bâtiment,
Et le fonder solidement,
Sur les vertus il posera, Alleluya.

...

Les moments qu'on doit employer,
Doivent servir à corriger
Les deffauts que chaqu'un aura, Alleluya.

...

Gardons nous bien de retomber
Dans les vices, les préjugés
Où le monde nous entraîna, Alleluya.

...

Cette version particulière ne sera à notre connaissance reprise que  par la Muse maçonne de 1806 (pp. 153-4), qui, à l'avant-dernier couplet, remplacera cependant Où le monde nous entraîna par Où le vice nous plongera.

On trouve ici une chanson voisine.

A propos de l'air

La partition de O filii et filiae figure à la Clé du Caveau sous le n° 412, ou également ici.

C'est, selon l'article de Gérard Le Vot, La chanson entre oral et écrit : types d’oralité et chant de tradition, paru dans le supplément bac 2010 du n° 565 de la revue L'éducation musicale, un cantique paraliturgique datant du XIIe.

L'auteur y signale que cet air a fait l'objet - et encore récemment - de multiples réutilisations, notamment lors de la Révolution, moment où Piis l'utilisa pour une chanson sur la fonte des cloches. Dans Chansons maçonniques des 18e et 19e siècles (ABI éd.), Ligou signale pour sa part (p. 28) que l'air avait notamment été utilisé en 1648 pour une des plus célèbres mazarinades, l'Alleluya des Barricades (cliquez ici pour l'entendre).

On le retrouve sur ce site utilisé par Désaugiers et par deux pastiches (1, 2) de la chanson d'origine, qui expriment sur la présence des femmes en loge une opinion contraire.

 

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