Félicité du Maçon

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Cette chanson est une nouvelle version (différant par quelques vers et par la transposition de la première à la deuxième personne du pluriel) de celle qui figure au Chansonnier de Naudot sous le titre Recevés très aimables frères. Elle ne connaîtra pas un grand succès, puisque, à notre connaissance, tous les autres chansonniers du XVIIIe adopteront plutôt celle de Naudot.

La partition présentée ici comme celle du Vaudeville d'Epicure diffère de celle généralement donnée pour telle.

Ces pages sont les pp. 50 à 52 de La Lire Maçonne, qui propose, sur le même air, quatre autres chansons :

 

Ebauchons, très-aimables Freres,
Le tableau de notre bonheur :
Peut-on parler de nos misteres
Sans sentir enflamer son coeur.
Chez nous de Saturne et de Rhée
Renaît le siécle vertueux :
Et pour nous la divine Astrée
Est de retour en ces bas lieux.

L'olivier couronne nos têtes, 
La douce paix conduit nos pas, 
Dans nos mœurs, comme dans nos fêtes, 
On voit l'équerre & le compas.
Que les Monarques de la terre 
Ne prennent-ils de nos Leçons !
Bientôt nous n'aurions plus de guerre, 
S'ils vouloient tous être Maçons.

Enfans cheris de la Nature, 
Nous jouïssons de ses présens ;
Une volupté toujours pure 
Régne dans nos jeux innocens.
Faire le bonheur l'un de l'autre 
Est l'objet de tous nos désirs. 
Est-il un sort comme le notre ?
Nous seuls goûtons les vrais plaisirs !

 

C'est sans doute un bien pour les Princes, 
Chez qui nous sommes accueillis;
Car nous chérissons les Provinces, 
Où nos Temples sont établis.
Par tout notre seule présence 
Doit écarter l'adversité !
La Compagne de l'innocence 
Fut toujours la prospérité.

 

 

Des humains, lorsqu'un décret sage 
Nous fait fuir la belle moitié ;
C'est pour nous livrer, sans partage, 
Aux saints devoirs de l'amitié.
Quoi! le beau Sexe est en allarmes
Sur ce prétendu célibat ?
Est-ce donc mépriser ses charmes
Que n'oser lui livrer combat ?

 

Mais ce qu'en nous chacun admire, 
C'est l'amour de l'égalité,
Nous faisons, mieux qu'on ne peut dire, 
Les honneurs de l'humanité.
Du siécle frivole où nous sommes 
L'orgueil est par nous abattu :
Nous ne distinguons dans les hommes.
Que le merite & la vertu. 
Couplet que le Maître doit chanter.

Triomphez, troupe fortunée, 
Vivez, illustres citoïens, 
Remplissez votre destinée, .
Des cœurs resserrez les liens.
Qu'en tous lieux, par vous poursuivie, 
La discorde tombe aux Enfers :
Servez de supplice à l'envie 
Et de modele à l'Univers.

VRY-METZELAARS LUST EN RUST

VRY-METZELAARS LUST EN RUST.

Vertaaling van het voorgaande.

Op dezelve wys.

Kom Broeders laaten wy afmaalen 
Het Tafereel van ons geluk 
Al wie van het Geheim wil praalen 
Die vind zyn Hart steeds buiten druk.
By ons van Saturnus en Rhea
Herleeft op nieuw de goude tyd, 
Om ons heeft de Godin Astréa 
D'Aard' weer met haare komst verblyd.

Ziet hier d'Olyf onz' hoofden kroonen,
Daar zoete vreê. verzelt onz' schreên,
De Winkelhaaken Passer toonen 
Zig in onz' Feesten en onz' Zeên.
Och! of de Koningen der Aarde .
Trokken met ons den zelven lyn, 
Eerlang d'Oorlog geen ramp meer baarde, 
Als elk van hen Metz'laar wou zyn.
Geliefde kinders der Natuure 
Wy deelen haar geschenk altoos ;
Daar reine wellust staag bestuure
Al onz' geneugtens schuldeloos.
Malkanders .Luk te zaam te binden 
Is ons verlangen en ons taak ;
Wat beeter lot kon men ooit vinden ?
Wy smaaken dus het waar vermaak.
Hoe moet men 't luk der Vorsten roemen 
By wien men ons in waarde houdt ?
Hoe zeer gelukkig Ryken noemen 
Daar onze Tempels zyn gebouwt ?
Wy verdryven alom de rampen, 
En ook de kwelling uit 't gemoed, 
Onnoozelheid heeft nooit te kampen, 
Met hartzeer of met tegenspoed.
Het wys besluit, dat ons doet myden 
De schoone Kunne, alom geëert,
Is om ons.gantsch'lyk toe te wyden
De pligten, die de Vriendschap leert.
Hoe ! kan de Sex' zoo'n oproer maaken 
Om dien gewaanden Vryerstaat ?
Is het dan haar schoonheên te laaken 
Als men den stryd met haar ontgaat ?
Maar dat m' in ons vooral moet pryzen,
Ons liefde'kent geen onderscheid
Wy weeten 't beste te bewyzen
D'eer en pligt aan de Menschlykheid.
Wy hebben trotsheid doen verflensen 
Van deez' Eeuwe, tot onze vreugd, .
Ds agten wy niets in de Menschen , 
Als de Verdiensten en de Deugd.
Vaers door den Meester gezongen te worden.

Verblydt u zegenryke Bende 
Leef steeds, als Broeders, wysselyk ;
En brengt u noodlot wel ten ende,
Bindt uw hartsbanden strengelyk. 
Wilt tweedragt overal vervolgen,
Tot dat zy in den afgrond val,
Weest eeuwig op de nyt verbolgen, 
En strektten voorbeeld van 't Heelal.

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