Les Fra-Maçonnes, scène I, fin

La scène I de la parodie intitulée Les Fra-maçonnes est une des plus longues, c'est la raison pour laquelle nous l'avons tronçonnée en 3 pages. Celle-ci est la 3e.

Amoureux d'Hortense, dont il vient d'apprendre qu'elle s'apprête à venir perturber la réunion des maçons, le Vénérable voudrait bien empêcher le Surveillant de la punir (en la débarbouillant) de cette prétention, mais celui-ci est intraitable.



   

Cliquez ici pour accéder à la page du site Théaville qui donne la partition et un midi de l'air C'est Mademoiselle Manon [qui a bien su me plaire].

Par ses petits talents
Surtout elle m'enchante ;
Toujours ses vêtements
Sont riches et galants :
Elle fait des noeuds,
Chante au mieux,
Sait jouer des yeux ;
Pour persifler les gens
Elle est toute excellente.
Son goût est exquis ;
Nos Marquis sont par elle instruits,
Ce qui fait qu'à Paris
Sa conquête est de prix.

LE SURVEILLANT.

Cliquez ici pour entendre l'air À la façon de Barbary.

Eh bien, soyez-en amoureux ;
 Mais si jamais, mon Frère,
Elle ose conduire en ces lieux
Sa troupe téméraire,
Nous n'entendrons point de raison,
La faridondaine, la faridondon ;
Nous les arrangerons ici, biribi,
À la façon de Barbari mon ami.

LE VÉNÉRABLE.

Cliquez ici pour entendre l'air De tous les Capucins du monde.

Garde-toi de leur faire injure.

LE SURVEILLANT.

Je veux les rendre à la nature.
Je veux que d'un fard spécieux
Leurs figures soient dépouillées ;

LE VÉNÉRABLE.

Combien de femmes en ces lieux
Craindraient d être débarbouillées !

Cliquez ici pour entendre l'air de La béquille du Père Barnaba.

Mais pourquoi les bannir
De nos secrets Mystères ?

LE SURVEILLANT.

Pensez vous qu'au plaisir
Elles soient nécessaires ?

LE VÉNÉRABLE.

Ce sexe né pour plaire
Mérite quelque soin.

LE SURVEILLANT.

Moi, je n'en ai que faire.

LE VÉNÉRABLE.

Moi, j'en ai grand besoin.

L'air Printemps dans nos bocages est donné par la Clé du Caveau sous le n° 235. Une version un peu différente est donnée (sous le n° 1) à la fin de notre édition ; elle est reproduite ci-dessous

Dans les beaux yeux d'Hortense
L'amour plaça ses traits ;
Son aimable présence
Enchaîne pour jamais.
Si tu la voyais,
Tu céderais à sa puissance ;
Si tu la voyais,
Tu céderais, et tu dirais :
Dans les beaux yeux d'Hortense
L'amour plaça ses traits ;
Son aimable présence
M'enchaîne pour jamais.

LE SURVEILLANT.

Cliquez ici pour accéder à la page du site Théaville qui donne la partition et un midi de l'air La beauté sauvage.

Ce sexe n'aspire
Qu'à nous asservir.

LE VÉNÉRABLE.

Mais sous son Empire
Règne le plaisir.

LE SURVEILLANT.

Que dites-vous ?
Ce sont les fous
Qui vantent sa tendresse.
Par ses travers,
Par ses grands airs
ll sait nous émouvoir :
C'est notre faiblesse
Qui fait son pouvoir.

LE VÉNÉRABLE.

Voir sur l'air L'amant frivole et volage.

Le jeune enfant de Cythère
N'a pas toujours un bandeau ;
La vertu souvent l'éclaire
Et lui prête son flambeau ;
En adorant une femme
On peut honorer son coeur,
Dès lors qu'il élève l'âme,
L'amour n'est plus une erreur.

Voir ici sur l'air Dans un bois solitaire et sombre et cliquer ici pour entendre la version de Mozart.

Va[s] donner l'ordre nécessaire
Pour prévenir tout incident,
Et qu'en ces lieux, la loge entière
Se réunisse dans l'instant.

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