Couplets sur la maçonnerie

Ces Couplets sur la maçonnerie du Frère Viat figurent (pp. 38-9) parmi les cantiques qui suivent le Tableau de 1805 de la Parfaite Réunion.

Ils dressent, en vue de lever le voile sur la maçonnerie pour éclairer les profanes (couplet 1), un portrait idéal (couplet 2) du maçon modèle qu'ils considèrent comme le sage par excellence. Celui qui se reconnaît dans un tel portrait  est donc invité (couplet 4) à venir se joindre au bonheur maçonnique. Quant aux autres, ceux qui ignorent la jouissance d'être obligeants et bienfaisants, qu'ils continuent (couplet 3) à se traîner dans l'obscurité de l'égoïsme et de l'isolement.

L'auteur le Frère Viat est mentionné au Tableau de 1805 (p. 8) comme André-Louis-Antoine Viat, employé à la Banque, né à Paris, âgé de 25 ans, Maître.

Il n'y a pas de mention d'air.

   

 Couplets

 

 SUR LA MAÇONNERIE.

 

 

 1.

Longtemps l'ignorance et l'erreur
Attaquant la Maçonnerie,
Ont, dans leur aveugle fureur,
Sur nous versé la calomnie.
Il est temps enfin d'éclairer
Le vulgaire qui nous outrage ;
Le Maçon va se dévoiler :
Profanes, contemplez le sage.

 

2.

Ami vrai, constant, généreux ;
A ses serments il est fidèle ;
Pour son frère, il est, en tous lieux,
Animé du plus tendre zèle.
Facile, indulgent pour autrui,
Envers lui seul il est sévère :
Au faible, il présente un appui,
Au malheureux, il offre un père.

 

3.

Coeurs durs, qui jamais d'obliger
N'avez connu la jouissance,
Notre ordre vous est étranger ;
Il enseigne la bienfaisance.
Dans les ennuis, traînez vos jours ;
Vivez isolés sur la terre :
L'égoïste sera toujours
Indigne de voir la lumière.

 

4.

Vous, à qui la voix de l'honneur
En vain ne se fait point entendre,
[ndlr: correction manuscrite d'une manifeste erreur de transcription]
Près de nous, cherchez le bonheur,
Vous seuls avez droit d’y prétendre.
Venez embellir nos travaux ;
Venez, en suivant nos exemples,
Au vice creuser des cachots,
A la vertu dresser des temples.

 

                                          Par le Frère Viat.

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