Le logement de l'amitié

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Cette chanson apparaît pour la première fois à notre connaissance dans le chansonnier maçonnique à la p. 281 de la Muse maçonne de 1806. Et, la même année, on la retrouve (l'image ci-dessous est celle-là) dans le recueil d'Eleusine (p. 64).

Tous deux indiquent comme air La lumière la plus pure.

Le logement de l'amitié

 

 

Air : la lumière la plus pure.

 

 

L'amitié n'est pas facile
Sur le choix d'un logement ;
Elle aime un séjour tranquille
Pour converser librement.
Le plus beau manoir l'ennuye
Quand elle y voit du vernis ;
Du haut, du bas ennemie
Elle veut des lieux unis.

Cette chanson fait partie des quelques-unes de ces recueils dont on pourrait se demander ce qu'elles viennent y faire, tant elles ont peu à voir avec la maçonnerie (elles sont d'ailleurs souvent reprises telles quelles de publications profanes).

Dans une page du Journal de Paris du 16 décembre 1811, à la rubrique de Fabien Pillet petite chronique des Beaux-Arts, on trouve le texte suivant, qui montre que l'origine de ce texte est une énigme, dont l'auteur n'est pas désigné : 

... Pendant que je suis en train de transcrire des énigmes, je crois devoir soumettre la suivante à la perspicacité de mes lecteurs. Elle est extraite d'une chanson intitulée le Logement de l'Amitié.

L'amitié n'est pas facile
Sur le choix d'un logement ;
Elle aime un séjour tranquille
Pour converser librement ;
Le plus beau manoir l'ennuie
Quand elle y voit du vernis ;
Du haut, du bas ennemie ,
Elle veut des lieux unis ;
D'une architecture folle,
Méprisant les vains rapports
Elle défend qu’on immole
L'intérieur au dehors.

M. P. Blanchard, qui a inséré ces jolis vers dans son Chansonnier du premier âge, a oublié d'en dire le mot. Il lui reste également à nous faire connaître le nom de l'auteur, qui doit, selon toute apparence, descendre en ligne directe de l'abbé Cottin.

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