Le Maçon épicurien

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Ce cantique, dont le titre définit bien l'esprit, figure aux pp. 42-4 du recueil ETRENNES MAçoNNIQUES édité à Paris en 1827 (soit pendant le règne de Charles X). 

Voir ici sur l'air J'ons un curé patriote.

On remarquera au dernier couplet la curieuse orthographe faim-galle, qui tend à confirmer l'hypothèse étymologique figurant dans le wiktionnaire à l'article fringale

Possible altération de faim-valle (dialecte « forte faim, boulimie des chevaux », faim-galle dans une variante poitevine.)


           
        

Le Maçon Epicurien

 

 

Air : J'ons un curé patriote

 

 

Aux travaux de notre Temple, 
On dit que parfaitement 
Chaque frère y sert d'exemple, - 
Dans un grand contentement ; 
Le mal n'y fait jamais rien ; 
Du pauvre on est le soutien.
C'est fort bien, c'est très-bien, 
Vivre en sage, en bon chrétien,
Plus en Maçon épicurien.

 

 

 

 

 

On convient que la lumière
Y fait de très-grands progrès ;
Qu'elle inspire chaque Frère,
Par ses bons, ses doux effets ;
Chacun d'eux est un soutien 
Qu'un nœud fraternel retien[t]. 
C'est fort bien, c'est très-bien, 
Vivre en sage, en bon chrétien, 
Plus en Maçon épicurien.

 

 

 

 

 

Quand Cupidon en délire, 
Nous fête en adoption, 
Près des Sœurs il nous inspire ; 
Il met tout en action ; 
Toujours ce petit vaurien 
Dit, contractant un lien :
C'est fort bien, c'est très-bien,
Vivre en sage, en bon chrétien,
Plus en Maçon épicurien.

 

 

 

 

 

Fêtons notre Vénérable, 
Ses vertus et son bon cœur ; 
Cette éloquence admirable 
Qui fait notre vrai bonheur.
Joignons ce bonheur au sien ; 
Jurons ici son maintien : 
C'est fort bien, c'est très-bien , 
Vivre en sage, en bon chrétien, 
Plus en Maçon épicurien.

 

 

 

 

 

Au banquet je me signale,
En faisant le choix des mets ; 
Je prends contre la faim-galle, 
Bœuf, veau, suivis de poulets. 
A table, ici j'en convien[s], 
Chacun montre un beau maintien ; 
C'est fort bien, c'est très-bien, 
Vivre en sage, en bon chrétien,
Plus en Maçon épicurien.

 

 

 

 

 

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