Stances funèbres pour John Jackson
Vuillaume n'est pas seulement l'auteur d'un célèbre Tuileur, il a aussi publié en 1823 un recueil intitulé L'ORATEUR FRANC-MACON, ou CHOIX DE DISCOURS PRONONCÉS A L'OCCASION DES SOLENNITÉS DE LA MAÇONNERIE. Aux pp. 132-144 de cet ouvrage, on trouve un chapitre consacré aux HONNEURS FUNEBRES RENDUS AU Frère JOHN JACKSON, PRISONNIER ANGLAIS, DÉCÉDÉ A VERDUN. Les discours nous apprennent que celui-ci était un médecin (et fils de médecin), né en Angleterre en 1778, coincé par la guerre en France où il fut cependant autorisé à exercer, ce qu'il fit avec dévouement, générosité et compétence jusqu'à sa mort à l'âge de 28 ans (ce qui date la cérémonie de 1806 ou 1807). Vuillaume mentionne qu'après les discours de l'Orateur et du Vénérable (entre lesquels une symphonie douce et pénétrante fit entendre le trio de Zémir et Azor : Ah ! laissez-moi la pleurer - c'est ce même air qui serait exécuté devant le théâtre Feydeau en 1813 lors des funérailles de Grétry), une voix se fit entendre du sein du cénotaphe, et chanta les stances suivantes (pp. 143-144). Le texte, comme celui des discours d'ailleurs, en est très pieusement conventionnel, conformément au style du temps. Aucune indication n'est malheureusement donnée quant à la musique. |
STANCES.
CESSEZ
vos cris, séchez vos pleurs,
L'homme vit dans le souvenir.
La vie annonce le trépas
;
Dans la douleur enseveli.
Préside à nos travaux secrets, |