Cantique à un Banquet d'Elus

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre le fichier de la partition du vaudeville de Figaro, séquencée par B. A.

Ce Cantique destiné à un Banquet d'Elus figure aux pp. 33-5 du Troubadour franc-maçon de Legret en 1802 et 172-4 (reproduites ci-dessous) de Mon portefeuille du  même Legret en 1806.

Il utilise le même air que la chanson, également destinée à des hauts grades, qui la précède dans ces deux recueils.

Mais en fait de référence audit haut grade, il n'apporte rien de plus qu'une succession de jeux de mots sur le terme d'élu, illustrant avec platitude une leçon de morale à la petite semaine.

  

       

Cantique

 

A UN BANQUET D'ÉLUS.

 

 

  
Air : Du vaudeville de Figaro.

 

 

LE monde est la grande loge,
Où l'on voit maints prétendants
Faire eux-mêmes leur éloge,
Et proclamer leurs talents.
L'un monte, l'autre déroge,
Et pourtant tous confondus,
Nous offrent autant d'élus.           Bis.

 

 

Ce prodigue sans mesure,
Qui dépense sans raison ;
Cet avare qui murmure,
En entassant ses doublons :
Tous les deux contre nature
Sont élus, nous l'avouons....
Pour les petites maisons.           Bis.

 

 

Mais ce sage, qui professe
La bonté, l'humanité ;
Cet écrivain, qui sans cesse
Prêche la moralité ;
Parmi les hommes que blesse 
L'aspect touchant des vertus, 
Ne sont-ils pas des élus ?           Bis.

 

 

Midas, plein de sa richesse,
S'enorgueillit de son bien,
Donnant peu pour sa maîtresse,
Aux pauvres ne donnant rien :
Dans son erreur qu'il caresse,
Et de bon sens dépourvu,
Midas se croit un élu.           Bis.

 

 

Ce bon père de famille,
Entouré de ses enfants,
De qui la petite-fille
Vient rajeunir les vieux ans ;
Dans ses yeux la gaîté brille,
Et nous dit en plus d'un sens,
Qu'il fut élu de tout temps.           Bis.

 

 

Cette tendre adolescente
Qui soupire nuit et jour,
Et dont l'ame impatiente
Brûle des feux de l'amour,
Pour le mal qui la tourmente,
Offrez l'époux attendu ;
L'époux devient un élu.           Bis.

 

 

Vrais élus, effroi du crime,
Protecteurs de la vertu,
Par notre exemple sublime,
Que le bien soit répandu ;
Que chacun s'aime et s'estime,
Et qu'on répète en chorus,
C'est l'ouvrage des élus !           Bis.

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