L'isolement
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Cette chanson apparaît pour la première fois à notre connaissance aux pp. 181-2 de la Muse maçonne de 1806.
C'est une des quelques chansons de ce recueil qui sont pillées (généralement sans citer la source) de textes profanes.
Elle recopie en effet, avec quelques modifications, une chanson signée de Constance de Salm (Constance de Théis), dont le première édition (sans mention d'air) semble être en 1805 aux pp. 438-9 de l'an XIII de La Décade philosophique, littéraire et politique.
On la retrouvera plus tard :
en 1823, sans nom d'auteur mais avec la mention d'air Etre délicat en affaire (nous n'avons pas trouvé cet air), aux pp. 55-6 de l'Hommage aux jeunes mères de Le Fuel
en 1828, aux pp. 97-9 de la Nouvelle anthologie de Castel, qui mentionne le nom de l'auteur et qui donne comme air Souvent la nuit quand je sommeille, mais qui fait aussi quelques retouches au texte.
La plus significative des modifications de 1806 est le remplacement (qui transforme un poème d'amour en un conseil de sagesse, justifiant ainsi sa place dans un recueil maçonnique), aux 4 premiers vers du dernier couplet, de
Il est pourtant, il faut le dire,
Un doux et cher isolement,
C'est celui qu'un tendre délire
Fait désirer au tendre
amant
par
Il est pour le vrai sage
Un doux et cher isolement ;
Son
loisir alors il partage
Entre l'étude et le sentiment.
Il ne nous semble pas certain qu'à l'origine ce texte ait été destiné à être chanté. L'air mentionné par Castel, Souvent la nuit quand je sommeille, proviendrait du Petit Matelot, où nous ne l'avons cependant pas trouvé. Il est donné sous le n° 546 par la Clé du Caveau.
Ci-dessous le texte de la Muse (à gauche) en regard (à droite) du texte original.
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L'isolement Air : Souvent la nuit quand je sommeille.
La nature a mis dans notre âme
Est-on joué par sa maîtresse ?
Dans une prison solitaire
L'avare dans sa solitude,
Il est pourtant, il faut le dire, |