La solitude

Ce texte apparaît, pour la première fois à notre connaissance dans un chansonnier maçonnique, à la p. 201 de la Muse maçonne de 1806.

C'est un des quelques textes de ce recueil qui sont pillés de textes profanes (il n'a d'ailleurs rien de spécifiquement maçonnique), mais ici, contrairement aux autres, la source est indiquée par la signature M. Arnault.

Il recopie en effet (en remplaçant, au dernier vers, l'importun par l'imposteur) un texte d'Arnault, qu'on trouve par exemple dans une anthologie de 1804 (p. 164) et qu'Arnault lui-même reproduit, en le datant de 1793, et sous le titre Inscription pour une cabane isolée, dans le volume 4 (1819) de ses Oeuvres complètes (p. 258).

Aucun air n'est jamais mentionné ; il peut d'ailleurs bien s'agir d'un poème plutôt que d'une chanson.

LA SOLITUDE.

Trop heureux, dans la Solitude,
Qui peut partager son loisir
Entre la paresse et l'étude,
L'espérance et le souvenir ;
Qui, les yeux ouverts, y sommeille,
Et sur-tout en ferme l'abord
A l'ennuyeux qui nous endort,
A l'imposteur qui nous réveille ! 

Dans l'Improvisateur français de 1806, le ci-devant curé Sallentin commente avec humour (p. 144) : La solitude est assurément une belle chose, mais il y a plaisir à rencontrer quelqu’un à qui on puisse le dire.

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