Les Enfants de la Veuve (Niort, début XIXe)

Cliquez ici pour entendre un MP3 de l'air, établi à l'aide de cette page du site NEUMA.

Ce cantique est un de ceux que nous avons trouvés (p. 32) dans l'ouvrage de Gustave Boissière, Histoire des loges et des chapitres de Niort.

Il n'est ni daté ni signé, mais Boissière précise qu'il a été donné, le 2 août 1817, à un Maçon par Mme Frigard, qui l'avait trouvé dans les papiers de son mari, ex-Oratorien, ex-principal du Collège de Niort (1746-1816).

On peut donc conclure que ce cantique est antérieur à 1816 et supposer qu'il pourrait être l'oeuvre de Frigard lui-même.

Boissière ajoute en note que :

C'est ce Frigard qui, nommé bibliothécaire de la ville de Niort, après l'an VI (1798), avait laissé à celle-ci en mourant (5 février 1816), les 2096 volumes de choix qui composaient sa bibliothèque particulière et 68 gravures des meilleurs maîtres. (V. Catalogue de la bibliothèque de Niort. THÉOLOGIE, 1860, MERCIER, Niort, Notice p. IX). François-Joseph FRIGARD était un Oratorien, dont la congrégation fut supprimée avec les autres par la loi du 18 août 1792 (27 thermidor au IV, 14 août 1796). Nommé professeur à l'École de Niort, il fut chargé d'installer dans la partie haute de la chapelle de l'Oratoire, où elle est encore fort à l'étroit, divisée en deux étages, la bibliothèque de Niort. Il était né le 2 septembre 1746 à Louviers et avait épousé à Niort Jeanne-Thérèse Châtellier.

Frigard est qualifié ici de professeur des belles lettres à l'Oratoire de Niort, ardent patriote, partisan avoué de la Constitution civile du clergé, ambitieux et entreprenant.

Voir ici sur l'air Comme j'aime mon Hypolite.

CANTIQUE

Air : Comme j'aime mon Hypolite !

Le digne enfant de Salomon
De la bienfaisance est l'image ;
Elle nous peint le vrai Maçon.
La pratiquer est son usage.
Par ces effets, dans l'Univers
On a bientôt acquis la preuve
Qu'on ne voit point d'êtres pervers
Parmi les Enfants de la Veuve (bis).

Ah ! de la Veuve heureux Enfants,
Nous devons tous être bons Frères ;
Avoir les mêmes sentiments.
Et rendre tous nos jours prospères.
De ces principes transporté
Et sans en vouloir une épreuve.
Je m'adresse avec sûreté
A tous les Enfants de la Veuve (bis).

Ah ! mes Frères, accourez tous ;
Marquez-moi votre bienveillance ;
Le seul prix dont je suis jaloux
Existe dans votre présence.
Daignez favoriser nos jeux ;
D'amitié donnez-moi la preuve,
Et je me croirai trop heureux
D'être un des Enfants de la Veuve (bis).

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