Cantate funèbre pour Fernig (Niort, 1848)
Nous avons trouvé (p. 110) cette cantate funèbre (1848), oeuvre des Frères Brée (premier Maître des Cérémonies) et Mathé (garde des sceaux et timbre), dans l'ouvrage (qui contient d'autres pièces relatives à la même Loge et la même époque) de Gustave Boissière, Histoire des loges et des chapitres de Niort. Elle fut chantée le 22 janvier 1848 lors d'une Tenue solsticiale de la Loge niortaise les Amis de l'Ordre, qui comprenait une Fête funèbre pour le Lieutenant Grand Commandeur du Suprême Conseil, de Fernig (qui occupait ce poste depuis 1841 et décéda en 1847 - et non 1848 comme l'écrit erronément Boissière).
ci-contre : Jean-Louis-Joseph-César Fernig |
PREMIÈRE STROPHE
Dieu puissant, tes décrets sur la nature entière
Font briller les rayons d'un pouvoir immortel.
Si ton souffle tira l'homme de la poussière,
Tu l'appelles encor au sein de l'Eternel.
Qui pourrait sonder ta puissance,
Qu'atteste le vaste univers ?
Tu nous révèles ta présenee
Aux solitudes des déserts.
DEUXIÈME STROPHE
Frères, séchons nos
pleurs !... Si de notre planète
Fernig s'est envolé vers le divin séjour.
Frères, séchons nos pleurs !... Une voix secrète
Nous promet de le rendre ailleurs à notre amour.
De Dieu le doigt qui nous gouverne
Nous montre l'immortel sentier ;
Pour joindre aux palmes qu'il décerne,
Elançons-nous de l'Atelier.
TROISIÈME STROPHE
O sainte Vérité ! Qui donc pourrait t'éteindre ?...
A son flambeau puissant marchons d'un pas certain;
Belle comme l'étoile, où nous devons atteindre,
Qu'elle soit notre phare, où mène le destin.
Frères, doublons notre courage !
Le devoir doit grandir le coeur,
Si la vie est un long orage,
Au ciel est l'éternel bonheur.