Hymne à l'Amitié

Cliquez ici pour entendre le fichier midi de Charmante Gabrielle, tel que donné à la page correspondante du riche site Corpsyphonie

Cliquez ici pour entendre l'air de l'autre partition donnée ci-dessous par Casadesus

 

Cet hymne figure (pp. 139-140) au Recueil de Cantiques du Manuel des franches-maçonnes, où c'est sans doute - du moins à notre connaissance - sa seule apparition au XVIIIe.

Mais on le retrouve (pp. 127-8) en 1803 au Recueil précieux de la Charbonnerie des premiers tems, avec comme seul changement le remplacement de De tous ses mots console Le vrai maçon par De tous ces maux console Le Bon Cousin et la même référence d'air, mais le simple titre cantique.

Taxil l'a repris (pp. 302-4) dans son pamphlet Les Soeurs maçonnes, parmi l'échantillonnage de cantiques maçonniques qu'il donne (pp. 261-307), sans doute parce qu'il les considère comme des preuves de la perversité maçonnique.

24 vers de ce texte sont réutilisés (dans un ordre différent) dans un hymne chanté à la Saint-Jean d'Hiver 1809 du Grand Orient. 
 
HYMNE A L'AMITIé

Air de la Romance de Gabrielle.

Sublime accord des ames,
Source du vrai bonheur,
Embrâse de tes flammes,
Notre sensible cœur ;
Amitié douce et tendre,
Viens à jamais
Sur nous ici répandre
Tous tes bienfaits.

C'est pour toi que l'on goûte
La pure volupté ;
Le temps sans cesse ajoute
Un lustre à ta beauté ;
Tout devient jouissance
Dans tes doux nœuds :
Et ta seule constance
Nous rend heureux.

De l'amoureuse flamme
Tu n'as pas les attraits ;
Mais aussi dans notre ame
Tu préviens les regrets :
Quand l'amour nous accable
De ses rigueurs,
Ta douceur ineffable
Sèche nos pleurs.

                     Tu dissipes les craintes,
Tu bannis le remords,
Tu braves les atteintes
El les rigueurs du sort ;
De l'un à l'autre pôle
Ton nom divin 
De tous ses mots console
Le vrai maçon.

De la cruelle envie
Tu confonds les noirceurs
Sur l'hiver de la vie
Tu sais semer des fleurs ;
Tu sers à la jeunesse
De guide sûr,
Garde à notre vieillesse
Un plaisir pur.

Deviens ici le gage
D'une tendre union,
Ecarte tout nuage
De ce pur horizon.
De la voûte éthérée,
Viens, pour toujours
Nous ramener d'Astrée
Les heureux jours.

Voir ici concernant la romance de Gabrielle.

Remarquons cependant qu'on trouve sous ce même titre une partition différente, harmonisée par Francis Casadesus, dans le Recueil de chansons maçonniques du XVIIIe Siècle publié en 1918 par la Loge Ernest Renan :

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