Pour trouver la félicité

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Ce cantique figure aux pages 211 à 213 (nous ne reproduisons le fac-simile que de la première page) du Code récréatif de Grenier.

Mais la chanson est plus ancienne et remonte au XVIIIe, puisqu'elle figure déjà aux pages 135-6 de l'édition 1787 du Recueil de Cantiques du Manuel des franches-maçonnes ou la vraie maçonnerie d'Adoption.

On la trouve également aux pp. 32-34 du Nouveau choix de chansons franc-maçonnes, mêlé de plusieurs pièces de Poésies et Contes très-amusans, paru en 1810.

On  la retrouve aussi à la Notice maçonnique pour l'année 5848 de Lyon (pp. 10-11) et , dans le Calendrier maçonnique pour l'an 5850 de Lyon (pp. 10-11)

Il se chante sur l'air L'avez-vous vu, mon bien aimé, qui est donné par la Clé du Caveau (3e édition) sous le n° 334. Une partition plus évoluée (version et harmonisation de Francis Casadesus) figure dans le Recueil de chansons maçonniques publié en 1918 par la Loge Ernest Renan du Grand Orient de France, qui lui donne comme titre le Vrai Maçon :



CANTIQUE

Air : L'avez-vous vu, mon bien aimé.
1

Pour trouver la félicité
Sans cesse on se tourmente, 
Ce bien partout tant souhaité,
N'est qu'où l'ame est contente.
Entre bons frères, bons amis, 
Tout semble prendre un nouveau prix.

Chaque moment,
Du sentiment, 
Porte la vive empreinte, 
Et sans effort, 
D'un doux transport 
L'ame ressent l'atteinte.

De l'honneur, des mœurs, des vertus,
Voilà nos titres, rien de plus ;
Tout citoyen
Faisant le bien, 
Bon ami, bon époux, bon père 
Est vrai Maçon et bon frère.

2

Dedans nos tranquilles foyers 
La sagesse préside ;
Nos surveillans, nos officiers 
Ont l'amitié pour guide ;
L'estime a conduit notre choix .
Comment ne pas chérir nos lois ?

Dans ses travaux, 
Toujours égaux,
L'abeille exacte et sure 
Voit dans son coin, 
Sans crainte, au loin, 
Le frêlon qui murmure.

Dans un aimable intérieur, 
Nous trouvons la paix, la douceur :
Vivant d'accord 
On est bien fort ;
Il est facile quand on s'aime 
De se suffire à soi même.

3

Soyons, en fidelles Maçons,
Réunis pour la vie, 
Oui, vrais amis nous resterons 
Malgré la sombre envie ;
Aimons-nous et ne craignons rien, 
C'est-là le vrai, le plus grand bien.

Céleste don, 
Tendre union, 
Nous t'élevons ce temple ;
Aux cœurs jaloux 
D'un bien si doux 
Tu serviras d'exemple.

NB : les textes en mauve ne figurent pas à l'édition de 1918

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