Le Code Récréatif des Francs-Maçons
Le
Code Récréatif des Francs-Maçons, par le Frère Grenier, a été édité
à Paris en 1807, soit un an après son Manuel anacréontique des Francs-Maçons.
Il est consultable ici.
Il se compose, pêle-mêle, de Poésies, Cantiques et Discours à leur usage. Cet ouvrage de 324 pages (au format de poche : 84 x 133 mm.) comprend bon nombre de chansons maçonniques, sans partition mais généralement avec mention de l'air sur lequel elles doivent se chanter. On y trouve aussi quelques chansons profanes, avec (p. 124) la spécieuse explication suivante : ces couplets, et quelques autres qui suivent, n'ont aucun rapport à la maçonnerie ; mais comme ils intéressent d'excellents maçons, on a cru pouvoir les insérer ici. Le recueil comprend aussi un certain nombre de discours de circonstance et poèmes. Le culte de la personnalité napoléonien y est particulièrement à l'honneur. C'est notamment le cas dans les Couplets en l'honneur des victoires du grand Napoléon, chantés par le Vénérable de la Respectable Loge de l'Age d'Or, le jour du banquet de la Saint-Jean d'hiver, 10 février 1806 (ère vulgaire), dont le texte ... n'a rien de maçonnique. |
Grenier est décrit ici (et d'ailleurs déjà en 1806) comme :
Voilà ce qu'on peut appeler une carrière-éclair puisque dans son Avertissement de l'auteur il mentionne en 1807 qu'il est maçon depuis près de deux ans. Nous n'avons guère trouvé d'autres informations sur lui : Bésuchet ne le mentionne même pas. Mais nous savons qu'il a apporté diverses collaborations aux Annales maçonniques :
Il existe aussi un Nouveau code récréatif des Francs-Maçons, ou Chansonnier maçonnique à l'usage des Frères et des Soeurs, également édité par Caillot. |
Nous reproduisons sur une page séparée la Dédicace et l'Avertissement de l'auteur.
Autre temps, autres moeurs : si, quelques dizaines d'années plus tôt, la Lire Maçonne se flattait de ne point blesser les lois de la décence, le Code récréatif se veut moins rigoureux, et entend joindre, aux pièces qui appartiennent à la loge, des pièces qui appartiennent au banquet, lequel est le lieu de la gaîté fraternelle et même du mot pour rire, qui fait irrévocablement divorce avec le genre grave et sérieux. Il ne s'en fait pas faute, et l'on y trouve même quelques petites choses parfaitement lestes, coquines et égrillardes, témoignant de ce que la littérature maçonnique, elle aussi, a son second rayon (on en trouvera un échantillon, l'Amour maçon, dans une page séparée).
Voici la table des chansons ayant un caractère maçonnique :
Page(s) | Titre | Incipit | * |
les pages 5 à 183 contiennent surtout des Pièces d'architecture du Frère Grenier lui-même, mais aussi l'une ou l'autre chanson ; les 6 premières ci-dessous sont celles que Grenier a reprises de son Manuel anacréontique des Francs-Maçons, où elles figuraient avec leurs partitions | |||
17-19 | Couplets pour la Loge de St-Napoléon | Mes frères, réjouissons-nous | 5 |
40-41 | Chant funèbre |
Loin de nous, pensers profanes et vulgaires |
|
42-43 | Couplets propres aux Banquets des fêtes obligatoires de la Saint-Jean d'été et de la Saint-Jean d'hiver | Honneur et gloire au protecteur | |
44-45 | Couplets pour les Loges d'Adoption | Dieu des Maçons, guide aimable et discret | 137 |
46-48 | Cantique (à trois voix) pour le réfectoire des Rose-Croix | Puissant fils du très-haut | 138 |
49-51 | Cantique de Clôture | Dans le monde, mes chers frères | |
71-74 |
Inbitatieou a un fréro (chanson occitane) |
Anas, anas, moun fréro | |
77-79 | Couplets en l'honneur des victoires du grand Napoléon | De Napoléon, mes Frères | 12 |
169-171 | Couplets pour célébrer les victoires napoléoniennes | Chantons le dieu de la victoire | |
les pages 187 à 316 constituent un Recueil de cantiques, couplets et contes de divers auteurs | |||
187-188 | Bénédicité des Francs-Maçons | Elevons une ame pure | 3 |
189-191 |
Tandis que je vois la gaieté | 6 | |
191-193 | Couplets sur le même sujet | Dans cet agréable réduit | 8 |
194-196 | Cantique de clôture | Frères et Compagnons | 10 |
197-198 | Chanson sur la maçonnerie | Sur notre ordre en vain le vulgaire | 21 |
199-201 | Autre sur le même sujet | La lanterne à la main | 23 |
202-203 | Couplets pour la fête d'un Vénérable | Célébrons l'agréable fête | 25 |
204-206 | Le maçon aux profanes | D'Ariste la morale honnête | 26 |
206-208 | Le secret des maçons | Je n'ai pas jusqu'à cette fois | 28 |
209-210 | Ronde pour un Banquet | Alignons nos canons ensemble | 30 |
211-213 | Cantique | Pour trouver la félicité | 32 |
213-215 | Ronde | Nous n'avons tous qu'une âme | 34 |
216-218 | L'esprit maçonnique | Parler beaucoup et ne rien dire | 36 |
218-219 | Couplets pour les Loges d'Adoption | En dépit des censeurs | 38 |
220 | Autres | En faveur des plus doux mystères | 39 |
221-222 | Cantique | O mes amis ! passons à notre mère | 40 |
223-224 | Autre | Aimables soeurs, faut-il vous faire un crime | 41 |
225-226 | Autre | O mes amis, mes frères | 42 |
227-228 | Couplets | L'amour outré de colère | 44 |
229-230 | Autres (i. e. couplets d'Adoption) | On m'a raconté que l'Amour | 45 |
230-233 | Autres | De pied en cap Minerve armée | 46 |
233-234 | Autres | Le nombre cinq est en ces lieux | 49 |
235 | Autres chantés par une Soeur | Est-il de fête plus charmante | 50 |
236-237 | Explication de la Maçonnerie et de ses emblèmes | Sages que l'univers contemple | 51 |
238-239 | Couplets | D'une aimable fraternité | 52 |
240 | Autres | Dans ce divin et charmant festin | 53 |
241 | Autres | Ce que l’on nomme Franc-Maçon | 54 |
243-244 | L'union de la sagesse et du plaisir | Dans ce banquet où l'allégresse | 56 |
245-246 | Cantique qui doit se chanter à la réception d'un Apprenti par celui qui le présente | De votre pénible carrière | 63 |
246-247 | Autre | Chantons sur l’air d’O Filii | 64 |
248-249 | Couplets [de Boubée] pour la fête de la Paix [1802] | La France était comme une fleur | 66 |
249-250 | Réplique [aux précédents] | Dans ces couplets mystérieux | 67 |
250-251 | Couplets à l'occasion de la convalescence du Frère Defondeviolle, Vénérable de la Respectable Loge de la V.'. Réunion Écossaise | A nos cœurs la Parque cruelle | 68 |
252-253 | Couplets chantés à un banquet de la Loge de la Parfaite Estime, le jour de la fête de Saint-Jean | Par un commerce d'amitié | 69 |
254-258 | Le nombre trois | Partout la Fable nous atteste | 71 |
259-260 | Couplets d'adoption (Delalande) | Pour obéir à la nature | 75 |
261-262 | Autres | Tous les cultes sont réunis | 76 |
262-263 | Autres | D'un sexe digne qu'on l'adore | 78 |
263-265 | Tableau d'une Loge | Toujours la curiosité | 79 |
266-267 | Couplets | Que dans ce charmant asyle | 81 |
267-269 | Autres à l'occasion de la réunion des Loges de l'Espérance, et Mars et Thémis. | Partout les repas sont de mode | 82 |
270-271 | Cantique du Frère Poncet-Delpech | Le bruit des tambours, des trompettes | 84 |
272-273 | Couplets de réception à la loge de l'Espérance | J'avais l'espoir, depuis long-tems | 86 |
274-276 | Couplets chantés à la première Réunion de la Respectable Loge des Elèves de Minerve | Unissons tous nos sentimens | 88 |
276-279 | Couplets chantés le jour de la Saint-Jean au banquet de la Respectable Loge de la Constance éprouvée | De notre art chantons les douceurs | 90 |
279-282 | Cantique maçonnique chanté au Banquet de la Respectable Loge de l'Océan français, Orient de Paris. | Le nautonnier loin du rivage | 92 |
282-286 | Autre | Je voudrais faire l'esquisse | 95 |
287-289 | Couplets du Frère Legret | Frères, ce jour mémorable | 99 |
289-292 | Cantique par le frère Pirault-des-Chaumes. | Pour être foudres de guerre | 101 |
293-297 | L'amour maçon (poème) | Il fut un temps où dans Cythère | 104 |
298-300 | Le portrait d'un maçon | Eh ! bon, bon, bon, le Franc-Maçon | 108 |
300-301 | La Loge d'Amour | La Loge d'Amour à Cythère | 110 |
302 | Couplets pour une loge d'Adoption, pendant les voyages de la Récipiendaire | Jeunes beautés ne craignez pas | 111 |
303-305 | Cantique chanté dans la Respectable Loge d'Anacréon | Du galant vieillard de Théos | 112 |
305-310 | La Loge de Cythère | Des bosquets charmants de Cythère | 114 |
|