Cantique

chanté par une Soeur dans une Loge d'Adoption

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de l'air mentionné, séquencé par C.

Comme l'Almanach des Grâces, l'Almanach des Muses ou les Etrennes de Polymnie, les Etrennes Lyriques, anacréontiques étaient un de ces recueils annuels de poésies et chansons qui se sont multipliés à la fin de l'Ancien Régime et pendant les années suivantes. 

F.-J. Cholet de Jetphort en était l'éditeur.

Certains de ces ouvrages figurent, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon Chomarat 6378, dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon, qui nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

On trouve occasionnellement (c'est le cas en 1784, 86 et 88), dans ces recueils, l'une ou l'autre chanson maçonnique.

Ce Cantique chanté par une Soeur dans une Loge d'Adoption figure (pp. 269-70) au volume pour 1784.

L'auteur Monsieur Lalleman nous est connu par ailleurs.

La chanson est un des nombreux plaidoyers de l'époque pour défendre la vertu des Loges d'Adoption.

On la retrouve, sous le titre Chanson chantée par une Soeur dans une Loge d'Adoption et avec la même référence d'air (mais en renvoyant pour cet air à une partition - n° 12 du Tome premier - différente de celle mentionnée ci-dessous) et le même signataire, aux pp. 225-6 du volume 2 d'un Nouveau Recueil de Chansons choisies avec les airs notés, recueil (également profane) paru à Genève en 1785, et où, en conclusion de ce recueil, elle fait suite à des Couplets chantés par un Frère dans une Loge d'Adoption

La même chanson se trouve aussi, sous le titre Chanson chantée par une Soeur et avec la même référence d'air, à la p. 118 d'une édition sans date du Recueil précieux de la Maçonnerie Adonhiramite, ainsi qu'à la p. 117 d'une des éditions datées de 1787. Certaines de ces éditions modifient l'incipit en Est-il une fête plus charmante.

On la retrouvera dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 184).

On la trouvera encore, sous le titre Cantique chanté par une Soeur, à la p. 235 du Code récréatif des Francs-Maçons et, avec comme mention d'auteur D....., aux pp. 121-2 du Nouveau Code récréatif des Francs-Maçons.

Le premier couplet a fait l'objet d'une réutilisation en 1799.

Voir l'air avec les jeux dans le village.

Voir ici une autre partition pour ce texte, due à Auguste-Louis de Talleyrand-Périgord.


        
CANTIQUE

 

Chanté par une Soeur, dans une loge d'Adoption

 

AIR : Avec les jeux, dans le Village.

 

Est-il de fête plus charmante
Que celle des bons Francs-Maçons ;
Ailleurs c'est le bonheur qu'on vante,
Ici c'est lui que nous goûtons ;
A chaque instant ce nom si tendre,
Le nom de Frère répété,
Avec plaisir sc fait entendre,
Et se dit avec vérité.

 

La candeur règne en nos asiles,
La paix dans nos amusemens ;
Pour être simples & tranquilles,
Les plaisirs sont-ils moins piquans ?
Ici le cœur est sans faiblesse,
Par l'amour il n'est point lié ;
Mais s'il se ferme à la tendresse,
C'est pour s'ouvrir à l'amitié.

 

Par M. LALLEMAN.

 

 

  

 

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