Recueil Précieux de la Maçonnerie Adonhiramite

 

Le Recueil précieux de la Maçonnerie Adonhiramite est un ouvrage de Louis Guillemain de Saint-Victor. Selon Ligou (Dictionnaire de la franc-maçonnerie, PUF), la première édition parut en 1781 en 4 volumes, qui comprenaient déjà La vraie maçonnerie d'Adoption et un recueil de Cantiques maçonniques dédiés aux dames.

L'édition que nous avons pu consulter (ci-contre) date de 1785 et comprend trois parties (numérotées séparément).

La première (115 pages) porte sur les 4 premiers grades et est suivie de documents sur les Violences exercées contre les francs-maçons (NB : cette première partie, dans une autre édition, fort peu différente et portant la même date, est consultable sur google-livres).

La seconde porte sur les 8 grades suivants et elle est suivie de la Table des Matières des deux premières. 

Suit directement le Manuel des franches-maçonnes ou la vraie maçonnerie d'Adoption, commençant par une Epître aux Dames (où il est fait référence au Recueil précieux avec la mention : 2 vol.). Ses différentes éditions comprennent en général un ensemble, souvent très différent de l'une à l'autre, de chansons.

Ci-dessus, le frontispice d'une édition de 1786, avec son illustration dépliée. Cet objet, provenant de la Bibliothèque de la Grande Loge Suisse Alpina à Lausanne, était présenté à l'exposition L'art de la franc-maçonnerie tenue à Genève le week-end du 1er mai 2011 dans le cadre du Salon du Livre. 

L'ouvrage est à ce moment anonyme (tout au plus l'Epître aux Dames du Manuel est-elle signée : Votre très-humble et très-obéissant serviteur, G***).

Le lieu d'édition à Philadelphie - dont l'énoncé n'est pas dépourvu  de symbolisme - est évidemment fictif, comme c'est généralement le cas à l'époque pour les ouvrages paraissant sans la permission du Roi.

Mais après l'éclipse de la Révolution, la Franc-maçonnerie, placée sous la protection de Napoléon, reprit tout son lustre d'antan.

De nouvelles éditions purent alors être produites, cette fois sans plus cacher le nom de l'auteur, et sous le patronage officiel du Grand Orient de France. Nous avons pu (ci-contre) en consulter un exemplaire, daté de 1809, dans la bibliothèque de la Grande Loge de France.

Aucune édition ne comprend de partitions, mais les airs sont généralement mentionnés.

à droite : Saint-Victor est également l'auteur, en 1787, de l'ouvrage Origine de la Maçonnerie Adonhiramite, ou Nouvelles observations critiques et raisonnées sur la Philosophie, les Hiéroglyphes, les Mystères, la Superstition et les Vices des Mages, précédée d'un Chapitre sur l'Egypte ancienne et moderne ; avec des remarques et des notes sur les Historiens et la Chronologie du monde ; c'est un ramassis d'élucubrations prétendûment historiques. On en trouve des rééditions jusqu'en 1810, cette fois avec le nom de l'auteur (mais dans le titre Adonhiramite y est devenu Adonhyramite).

A l'intérieur de la première partie d'une édition 1785, dans le chapitre (pp. 24 à 43) concernant la Loge de Table, sont donnés 3 cantiques utilisés pour la clôture de celle-ci:

autre vue du frontispice de l'ouvrage (image empruntée au riche blog bibliophilique de Pierre Painblanc)

Une édition 1787 (marquée 1 au tableau ci-dessous) du premier volume se termine (pp. 116 - 128) par une série de 12 chansons et 1 acrostiche.

On trouve également sur google une édition sans date. Cette édition (marquée 2 au tableau ci-dessous), qui est une reliure fautive - cfr la discontinuité entre les pp. 16 et 17 - est certainement antérieure à 1789 puisque la première santé est encore celle du roi.

On trouve encore une autre édition (marquée 3 au tableau ci-dessous), également millésimée 1787.

Ces trois éditions comprennent, dans le même ordre, la même série, dont chacune des pièces figure déjà dans des recueils plus anciens.

En voici la liste, avec le n° de page dans chacune de ces 3 éditions. Le lien sur l'incipit renvoie à la page correspondante du présent site.

Incipit

page dans 1

page dans 2

page dans 3

Le nombre cinq est en ces lieux

116

127

132

Est-il de fête plus charmante

117

128

133

D'une aimable fraternité pour goûter les délices

118

129

133

Dans ce doux et charmant festin

119

130

135

Ce que l'on nomme franc-maçon c'est l'honnête homme

119

131

135

De me voir uni aux maçons que j'ai l'âme ravie !

120

132

136

L'Ordre qui nous rassemble est un présent des dieux

122

134

138

Bel esprit, superbe génie

123

135

129

Goûtons dans ces retraites le fruit d'un doux loisir

123

136

139

Dans ce banquet où l'allégresse

125

137

140

De votre pénible carrière

126

139

141

Chantons sur l'air d'O Filii

127

140

142

Former sur la vertu

128

142

144

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