Cantique fait pour la Loge de S. Pierre des Amis réunis

 

Ce cantique est un de ceux proposés par Guillemain de Saint-Victor pour terminer le Banquet de la Loge de Table, juste avant la fermeture de celle-ci.

Il se trouve également  aux pp. 46-7 de l'Almanach des francs-maçons pour l'année 1791, sous le titre Cantique pour la réception d'un Frère.

Il figure également aux pp. 513 à 516 du chansonnier de Holtrop, et dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 165).

On le retrouvera en 1835 (colonnes 153-4) dans le n° 1 de L'Univers maçonnique, sous le titre Au Frère nouvellement initié.

Aucune indication n'est ici donnée sur l'air, mais le Free-mason's vocal assistant mentionne même air [que la chanson précédente, laquelle est Sages que l'Univers contemple, à chanter sur l'air du Vaudeville d'Epicure] ou du Simple Jeu de ton enfance. Tandis que l'Almanach 1791 donnait également Des simples Jeux de son enfance.
 

 Cantique

Fait pour la Loge de S. Pierre des Amis réunis, chanté le jour de la réception du Frère T. C. 

Premier Couplet

Par nos épreuves symboliques
Nous avons connu votre coeur.
Devant les vertus Maçoniques 
Tombe le bandeau de l'erreur.
Devenu notre Frère,
Pour jamais nous vous chérissons ;
Ainsi que nous partagez la lumiere
Qui fait le bonheur des Maçons.

II.

Initié dans nos mystères,
Je dois vous apprendre en ce jour,
Que vous devez à tous les Frères
Votre indulgence & votre amour.
Soulagez l'indigence,
De vos biens, de votre raison ;
Par la vertu domptez l'intempérance,
Ce sont les devoirs d'un Maçon 

III.

Loin de nous, titres chimériques,
Rang que l'orgueil a suscité ;
Les seules grandeurs Maçoniques
Sont la sagesse & l'équité.
Vous verrez, dans l'Histoire,
Le Roi, le Prince, le Guerrier,
Descendre ici, du Temple de la gloire,
Pour porter notre tablier.

IV.

Il est vrai qu'il est dans nos Temples
Des noms, des rangs, des dignités ;
Mais ce sont tous de vifs exemples
Que l'on donne à l'humanité.
Chacun doit à l'estime
L'éclat dont il est revêtu.
Chez les Maçons l'on sait punir le crime
Et récompenser la vertu.

V.

au Vénérable.

O toi ! qui, dans ce sanctuaire,
Unis la force à la bonté,
Pour sceptre tu n'as qu'une équerre,
Ta vertu fait ta majesté.
L'amitié te couronne,
Notre amour, voilà ta grandeur.
Qu'as-tu besoin & de sceptre & de trône,
Quand tu régnes dans notre coeur.

VI.

a tous les Freres.

Et vous, que la vertu rassemble,
Frères Maçons, dans ce beau lieu,
Chargez, alignez-vous ensemble.
Préparez-vous à faire feu.
De l'amitié sincère,
Peut-il être un plus digne prix,
Que la Santé du Vénérable Frère,
Maître des Amis réunis ?

VII.

au Soleil.

Astre qui roules sur nos têtes,
En jouissant de ta clarté,
Nous mêlons, dans toutes nos Fêtes,
La sagesse et la volupté.
De cet accord sublime
Le bonheur est toujours le prix.
Chantons sans fin, d'une voix unanime,
Vivent les Amis réunis.

Une traduction en portugais de cette chanson peut être trouvée dans les pages musicales du site de la Loge brésilienne Luz no Horizonte 2038.

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