Cantique
qui doit se chanter à la réception d'un Apprenti par celui qui le présente
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Les pages reproduites ci-dessous sont les pp. 245 et 246 du Code Récréatif des Francs-Maçons (1807) de Grenier.
Mais la chanson remonte au siècle précédent, où on la trouve sous deux formes : avec ou sans le dernier couplet, qui est plus personnalisé (celui qui a présenté le candidat s'y félicite de son choix).
Les versions du XVIIIe que nous connaissons sont les suivantes :
(p. 139) dans une édition sans date (mais certainement antérieure à la Révolution, puisque la première Santé y est tirée au Roi) du Recueil précieux de la Maçonnerie Adonhiramite, avec le titre Qui doit se chanter à la réception d'un Apprentif, par celui qui le présente. Cette version est sans le dernier couplet
(p. 141) dans une édition 1787 du même ouvrage, avec le même titre mais avec le dernier couplet
(p. 186) dans une des versions (celle, non datée, que nous avons indicée C) des recueils dits de Jérusalem, avec le titre Chant de réception pour celle du Frère de B..., dans la loge du P... S..., et avec le dernier couplet, qui est accompagné de la note Je lui servais de parrain. La présence de ces précisions nous incline à penser qu'il s'agit là de la première parution.
Il y aura des republications au XIXe.
Notamment, (p. 529), sous le titre Chant de Réception, au recueil d'Holtrop en 1806 (d'où elle sera copiée dans un chansonnier hollandais anonyme) ainsi que (p. 167) dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807, sous le titre Chanson à la réception d'un apprentif, qui doit se chanter par celui qui le présente, dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807.
La chanson sera encore republiée (col. 154), sous le titre Chant de Réception - et, comme chez Holtrop, sans le dernier couplet - dans L'Univers maçonnique en 1835.
On remarquera que toutes ces versions utilisent toujours le terme Réception pour ce qu'on a maintenant pris l'habitude de plutôt dénommer Initiation.
Le thème du premier couplet (l'angoisse de l'obscurité) est le même que celui d'une autre chanson, mais vu ici a posteriori plutôt que sur le vif.
La mention même air (qui figure également aux deux versions du Recueil précieux de la Maçonnerie Adonhiramite) se réfère à la chanson précédente ; dans chaque cas, cette chanson précédente est L'union de la sagesse et du plaisir, qui mentionne vive Henri, vive Henri (air mentionné également à la version de Jérusalem). Voir cet air.
AUTRE.
Qui doit se chanter à la réception d'un Aprenti, par celui qui le présente.
Même air. De votre pénible carrière, Votre âme est satisfaite, Ce titre est-il une chimère, |
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Le goût de la Maçonnerie Pressait vivement votre cœur ; La sagesse, aux talens unie Fit vos droits a cette faveur. Votre âme est satisfaite, etc. Heureux garant de mon ouvrage, |