L'Hymne de la Fédération Maçonnique Haïtienne
Cliquez ici pour entendre un extrait de l'enregistrement mentionné plus bas
Nous avons trouvé le texte de ce cantique Douce Amitié sur une page du site de la Fédération maçonnique haïtienne, qui en a fait son Hymne (ce cantique, véritable hymne à la fraternité, est utilisé dans les Loges de la République pour accompagner l'entrée et la sortie du Vénérable et de son collège).
Nous en avons également trouvé un enregistrement (MP3) sur la page Chants (hormis le présent cantique, et l'Hymne du Grand Orient de France, cette page ne contient que des hymnes religieux dépourvus de tout caractère maçonnique) du site du Grand Orient d'Haïti de 1824. |
Refrain
Douce
Amitié ! Divinité chérie !
Tous les humains empruntent ton manteau ;
Mais c'est au sein de la Maçonnerie,
Qu'on voit briller le céleste flambeau.
1
Ici
jamais une bouche infidèle,
En t'invoquant n'a profané ton nom.
De tes bienfaits la valeur immortelle,
Fait palpiter le coeur du vrai maçon.
2
Ici
jamais l'orgueil de la naissance
Ne vient gêner ta sage liberté ;
Le rang, les droits, le pouvoir, l'opulence,
Tout disparaît dans la fraternité.
3
Ici
jamais la timide indigence,
N'eut à baiser la main de la pitié,
On l'a contraint à la reconnaissance
En l'obligeant au nom de l'amitié.
4
C'est
par tes soins que dans le sanctuaire,
Ont pénétré trois adeptes nouveaux.
C'est encore toi qui sous les traits d'un frère
De ce banquet dirige les travaux.
Le texte (destiné dans ce cas, comme l'indique le 4e couplet, au Banquet suivant une triple Initiation) donné par la Fédération maçonnique haïtienne ne comprend que ces 4 couplets.
Deux autres, faisant apparemment allusion à une réconciliation prochaine, consécutive à des divisions anciennes au sein de la maçonnerie locale, figurent à l'enregistrement (enregistrement qui ne comprend par contre pas les couplets 2 et 4 ci-dessus) du Grand Orient d'Haïti de 1824 :
5
Si trop longtemps au temple des lumières Sur deux autels tu vis l'encens parfumé Console toi bientôt plus de barrière Tous les maçons ont juré de s'aimer.
6
Peut-être un jour, dans la paix profonde Trouvant partout son chemin affermi L'heureux maçon fera le tour du monde Toujours guidé par la main d'un ami.
Nous ne disposons d'aucune indication, ni sur l'air utilisé, ni sur l'origine du texte (auteur local ou importation ?), ni sur sa datation.
On notera cependant la similitude d'incipit, frappante mais qui n'en est peut-être pas moins fortuite, entre le refrain et les vers suivants de Constance Lemaître de Sacy, cités dans le n° du 18 juin 1856 du quotidien Le Mousquetaire - journal de M. Alexandre Dumas :
Douce
Amitié, Divinité chérie,
Viens, prête-moi tes sourires charmants !
Viens, que par toi ma route soit fleurie !
A toi toujours mes plus doux sentiments.