Le bandeau levé

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Ces pages sont les pp. 254 à 256 de La Lire Maçonne.

Selon un schéma classique, l'auteur s'adresse à un profane sceptique pour dissiper ses préventions, et fait dans la foulée un éloge de la maçonnerie.

L'air de Colin Quand on sait aimer et plaire A-t-on besoin d'autre bien ? constitue la scène V du Devin du Village de Rousseau, dont on peut voir l'original (auquel est fidèle, au décalage de ton près, la notation ci-dessous) à la p. 36/106 de la partition.

 

LE BANDEAU LEVé.

 

Par le Fr. de Vignoles.

 

Sur le Rondeau du Devin de Village.
Quand on sait aimer & plaire.

 

Vous qui pensez du désordre,
Dans notre important secret :
Juger ainsi
de notre Ordre, 
C'est être au moins indiscret.   Fin.

 

Pour aider votre lumière,
Je vais vous le dévoiler.

Dans son plan, dans sa manière, 
Il est sage, il doit briller.
Vous &c.

 

L'homme s'y connait soi-même,
Il se chérit & se craint :
Gravement.   Il trouve le bien suprême :
Gai.    Qui le corrige, le plaint.
Bis.    Vous qui &c.

 

Tel est l'Ordre qu'on décrie :
Peut-on ne le pas aimer ?
Bientôt on le justifie,
Quand on s'en laisse enflammer.  Fin.

 

Chacun sous l'oeil de son Frère,
Ne connait d'autre désir,
Que d'être juste et sincère,
Au sein même du plaisir.
Tel est l'Ordre &c.   Fin.

 

        

Eh ! quel plus bel avantage,
Dans un siècle corrompu,
De voir que l'homme, à tout âge,
Donne une heure à la vertu !  bis.

 

Pénétrez dans une Loge,
La candeur vous l'ouvrira :
Et pour fonder son éloge
Venez, on vous instruira.  Fin.

 

Du moins, pendant la séance,
Chacun est sans passion :
Le jeune, sans pétulance ;
L'homme, sans ambition :
Pénétrez dans &c.  Fin.

 

Le savant sans suffisance,
Et l'ignorant sans orgueil ;
Le noble sans arrogance,
Fait au faible un doux accueil. bis.

 

Voilà l'objet du silence 
Que blâment nos envieux :
Plaignez donc votre ignorance,
Vous, qui désirez les cieux.

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