Nécessité du mélange
Cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre l'air de cette partition
Ces pages sont les pp. 268 et 269 de La Lire Maçonne.
La chanson traite - avec un optimisme peut-être naïvement idéaliste - d'un problème toujours actuel aujourd'hui : selon elle en effet, il est impossible (et on ne peut donc le reprocher aux maçons !) de ne jamais faire d'erreur de recrutement (nécessité doit être compris ici plutôt dans le sens d'inéluctabilité), par contre on peut les réparer car s'il se glisse un imposteur, il n'y a qu'à l'émonder - à moins bien entendu (!) qu'il ne se laisse gagner par la contagion positive et entreprenne de s'améliorer.
Voir ici sur l'air. Commme on le voit ci-dessous, la construction du texte de la chanson est copiée sur le texte original, dont la conclusion On ne s'avise jamais de tout est reprise littéralement :
premier couplet du vaudeville final |
premier couplet à la Lire |
Vous qui croyez que des tendres
esclandres |
Vous, qui
voïez que souvent, dans notre Ordre, Nous admettons des gens vicieux, Vous nous couvrez d'un soupçon odieux, Et vous criez, criez au désordre. Pour dévoiler un coeur Imposteur, Dont la ruse Nous abuse, En cachant son goût : C'est en vain qu'on subtilise, On ne s'avise Jamais de tout. |
NB : subtiliser doit être pris ici dans le sens de finasser et non dans le sens (plus récent et encore inexistant à l'époque) de dérober adroitement.
|
NECESSITE du MELANGE.
Par le Fr. de Vignoles.
Sur l'Air : On ne s'avise jamais de tout.
Vous, qui
voïez que souvent, dans notre Ordre,
Oui, le méchant peut s'ouvrir notre
Temple ;
Qui pourroît donc
insulter notre asile, |
Sous le même titre, on trouve le même texte (pp. 120-3) dans les Liederen der Orde van St. Peter, avec une partition équivalente.
Nous n'avons trouvé cette chanson dans aucun autre chansonnier du XVIIIe, mais on la retrouvera à la p. 160 de la Muse maçonne de 1806.