La Loge fermée

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Ces pages sont les pp. 272 et 273 de La Lire Maçonne (p. 265 dans l'édition 1763). 

Dans l'édition de 1787, le titre devient Défense des Maçons, et La Loge fermée n'est plus qu'un sous-titre. Il y est aussi plus clairement mis en évidence que la mention Chorus, bis porte seulement sur les deux derniers vers de chaque couplet.

La chanson met en évidence que ni la naissance ni la richesse ne peuvent être des raisons de considération en Loge, ce qui justifie qu'on la ferme pour y travailler à l'écart des vanités du monde profane.

On trouve pour l'air L'occasion fait le Larron une partition équivalente ici chez Laujon en 1776.

 

 

  

 

La Loge fermée

 

Sur l'Air : L'occasion fait le Larron

 

Lâches humains, trop adonnés aux crimes, 
Dans vos plaisirs vous êtes corrompus,
Des Francs-Maçons imitez les maximes,
Et vous connaîtrez les vertus.

Si vous avez une ombre de prudence,
Vous la vantez : chacun doit le savoir :
Mais le Maçon la suit dans le sllence,
Et craint de la faire entrevoir. 

 

Si vous êtes d'une naissance illustre,
Tout doit sentir le poids de votre nom :
Mais le Maçon, qui recherche un vrai lustre,
Juge du rang par sa raison.

 

Si l'opulence a comblé votre envie,
Elle tient lieu d'esprit & de talens ;
Mais dans ce lieu, l'homme seul s'apprécie,
Et l'or ne séduit point nos sens.

 

Qu'on juge donc, d'après ce parallèle,
Pourquoi dans l'Ordre on travaille en secret :
La solitude est pour l'âme fidèle
L'endroit où l'on devient parfait. 

 

C'est donc à tort, qu'on entend le Vulgaire,
Sur nos secrets, former d'affreux soupçons :
La probité conduit, dirige, éclaire,
Les mœurs de tous les Francs-Maçons.

 

On trouve une version abrégée de cette chanson, limitée au premier et au dernier couplet (ol le premier vers C'est donc à tort, qu'on entend le Vulgaire devient Injustement le profane vulgaire), dans divers autres chansonniers, notamment

 

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