Base de l'Union Maçonne.

pour les Frères Visiteurs.

Par le Frère de Vignoles.

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Des Visiteurs sincères
Quand l'aimable concours
Honore nos mystères
En ces précieux jours,
Qu'ils nous jugent par nos actions ;
Y voit-on la justice
Accorder nos inclinations
A leurs intentions ?
L'Amitié sans caprice
Reçoit sous son auspice
Le Mortel vertueux ,
Bannit le vicieux.
Adoptons,
Augmentons
La constance,
De l'alliance,
Fomentons,
Cimentons
Ces noeuds que nous respectons.

En vain sans la droiture,
La vertu, la candeur
Quelque mortel augure
Former ce noeud flatteur.
Il n'est un veritable lien,
Qu'autant que la franchise
L'oeil toujours ouvert sur notre bien
Nous devient un soutien. 
L'ame vraiment éprise,
Jamais ne se déguise :
Elle met à son taux --
Les vertus, les défauts,
Adoptons &c.

De la maligne envie
Ressentir les transports,
Ou par la flatterie
Corrompre les dehors ;
C'est l'usage d'un profane errant
Que le Maçon déteste.
On combat notre plus beau talent
Quand on suit ce penchant.
Il faut que tout atteste
En Loge et dans le reste
Qu'un Frère est un Mentor
Plus précieux que l'or.
Adoptons &c.

Dans une paix profonde,
Loin d'un monde pervers,
Ici le Maçon fronde
Un perfide univers.
Il connoit, et blâme ses détours,
Sans s'y laisser séduire ;
Il sait que tout n'a que des faux jours
Qui nous trompent toujours.
Mais l'homme ici sans masque
De tout portrait fantasque
Leve l'extérieur ;
Juge l'intérieur.
Adoptons &c.

C'est là ce grand mystère
Qui nous rend tous amis ;
Que par ce caractère
Nos noeuds soient affermis.
L'un de l'autre imitons les vertus
Que la justice éclaire ;
Mais rendons, infaillibles Argus,
Les vices confondus.
Ce moyen salutaire
Pourra seul satisfaire
La noble intention,
Qui fait notre union.
Adoptons &c.