Installation des Tributaires d'Hiram en 1809 :

Cantique du Frère Nezot

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre cet air

Ce cantique est le deuxième de ceux repris au Procès-Verbal de l'installation de la Loge parisienne des Tributaires d'Hiram le 31 juillet 1809. 

C'est en fait une adaptation pour la circonstance (détails ci-dessous) d'un cantique remontant au XVIIIe, mais fort à la mode sous l'Empire.

Son exécution est commentée comme suit dans le procès-verbal :

Ce couronnement de fleurs est conforme au texte de la chanson.

                     

 

CANTIQUE

 

Par le Frère Nezot, Secrétaire adjoint de la Loge des Tributaires D'Hiram.

Air : Des bonnes gens.

 

Nous n'avons tous qu'une âme,
Qu'un esprit, qu'un sentiment ;
Même but nous enflâme,
Et nous aimons franchement.
Sans nous fatiguer la tête
Des propos d'un médisant,
Chez nous le cœur fait la fête,
La fête de la St.-Jean.

 

Jamais sagesse austère,
Ne nous cause de souci,
Jamais un front sévère,
Ne nous en impose ici.
Amitié, douceur affable ,
Veillent à nos réglemens :
Jugez par le vénérable,
Nous sommes tous ses enfans.

 

Que chacun me seconde,
Dans ces momens enchanteurs !
Bénissons à la ronde,
Nos illustres installateurs !
De fleurs couronnons leurs têtes,
Heureux s'ils s'en vont contens !
Qu'ils se rappellent la fête
La fête de la St.-Jean.

 

Quels plaisirs agréables
Nous éprouvons en ce jour !
Des visiteurs aimables
Embélissent ce séjour.
Doués d'une rare prudence,
Vertueux et dignes Maçons,
Veuillez avec indulgence,
Nous continuer vos leçons.

 

Que parmi vous, mes frères, 
Que ce jour a rassemblés,
Le nom de tributaires,
A jamais soit honoré
Que nul de nous ne dérobe
A nos sages réglemens.
Prenons pour exemple en loge
Nos lumières d'occident. 

Voir l'air.

Ci-dessous une comparaison des deux textes : seuls sont repris (avec quelques aménagements de circonstance - les principaux sont mis en gras) trois des six couplets originaux, mais deux sont ajoutés.

Texte chez Grenier

Nous n'avons tous qu'une ame,
Qu'un esprit, qu'un sentiment ;
Même but nous enflame 
Et nous aimons bonnement.
Sans nous fatiguer la tête
Par de vains raisonnemens, 
Chez nous le cœur fait la fête,
La fête des bonnes gens.

 Texte de Nezot

Nous n'avons tous qu'une âme ,
Qu'un esprit, qu'un sentiment ;
Même but nous enflâme,
Et nous aimons franchement.
Sans nous fatiguer la tête
Des propos d'un médisant,
Chez nous le cœur fait la fête,
La fête de la St.-Jean.

2

Le funeste égoïsme 
N'a sur nous aucun pouvoir ;
Au travers de son prisme
Nous voyons tout peint en noir.
Qui fait des heureux lui-même 
S'assure un droit au bonheur.
De ce bon grain que l'on sème, 
Le fruit n'attend pas la fleur.

3

Une sagesse austère 
Souvent cause du souci,
Jamais un front sévère 
Ne nous en impose ici ;
Amitié, douceur affable 
Veillent à nos réglemens,
Jugés par le Vénérable 
Nous sommes tous ses enfans.

Jamais sagesse austère,
Ne nous cause de souci,
Jamais un front sévère,
Ne nous en impose ici.
Amitié, douceur affable ,
Veillent à nos réglemens :
Jugez par le vénérable,
Nous sommes tous ses enfans. 

4

Que le profane fronde 
Tout à son aise vos goûts, 
Qu'importe qu'il en gronde, 
Le bonheur est parmi vous. 
Dans ce petit coin du monde 
L'univers semble être à nous ;
Ailleurs si richesse abonde 
Plaisirs ne sont pas si doux.

 

5

On ne voit point un frère 
Chez nous briguer les honneurs ;
En silence il préfère 
Attendre le cri des cœurs.
Avoir le commun suffrage 
Voilà notre vanité ;
Notre plus bel apanage 
Est la douce égalité.

6

Que chacun me seconde 
Dans ces momens enchanteurs, 
Chargeons tous à la ronde, 
Tirons pour nos visiteurs ;
De fleurs couronnons leurs têtes ;
Heureux s'ils s'en vont contents
Ils reviendront à nos fêtes 
Rire avec de bonnes gens.

Que chacun me seconde,
Dans ces momens enchanteurs !
Bénissons à la ronde,
Nos illustres installateurs !
De fleurs couronnons leurs têtes,
Heureux s'ils s'en vont contens !
Qu'ils se rappellent la fête
La fête de la St.-Jean.

Quels plaisirs agréables
Nous éprouvons en ce jour !
Des visiteurs aimables
Embélissent ce séjour.
Doués d'une rare prudence,
Vertueux et dignes Maçons,
Veuillez avec indulgence,
Nous continuer vos leçons.

Que parmi vous, mes frères, 
Que ce jour a rassemblés,
Le nom de tributaires,
A jamais soit honoré
Que nul de nous ne dérobe
A nos sages réglemens.
Prenons pour exemple en loge
Nos lumières d'occident.

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