POÉSIES ET CHANSONS MAÇONNIQUES

COMPLIMENT
FAIT EN LOGE
PAR LE FRERE T........
Le jour de fa réception.

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OU fuis-je tranfporté ! quel charme féducteur
Vient de plonger mes fens dans une douce ivreffe !
Mouvemens inconnus ! qui pénétrez mon cœur
Des traits d’une vive allégreffe,

Par quel enchantement vous dois-je mon bonheur ?
Mais en puis-je douter, à l’ardeur qui m’enflamme,
Une divinité vient de remplir mon ame ?
A cet air prévenant, doux, tendre, officieux,
Suis-je donc aveuglé pour ne pas reconnoître
La fincere amitié qui vient ici paroître ?
C’eft elle, je la vois qui préfide en ces lieux.
Cette fille du ciel, de la terre exilée,
Par les freres maçons s’y trouve rappellée ;
Elle en fait des mortels heureux

Par fon influence facrée,

Tels que ceux qui vivoient fous l’empire de Rhée.
O Freres ! jouiffant du plus fouverain bien,
Vous, qui m’initiez dans vos facrés myfteres,
Ouvrez-moi de vos dons les tréfors falutaires,
Profane que j’étois, qu’il ne m’en refte rien ;
Lavez-moi dans ces eaux, dont la fource divine
A toutes vos vertus a donné l’origine.
Qu’enfin, de votre choix, pour moi fi fortuné
Procedent les plaifirs les plus doux de ma vie ;
Auffi-bien dès l’inftant, qu’il m’eft par vous donné,
Je comble tous les vœux de mon ame ravie.
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