| D’Une innocente vie, Qui veut remplir le cours,
 A la maçonnerie
 Doit confacrer fes jours.
 Etre ferme en fa religion,
 Tout hazarder pour elle,
 Et n’avoir point d’autre ambition
 Que d’être jufte & bon,
 Sujet rempli de zele,
 Ami tendre & fidele,
 De tout maçon parfait,
 C’eft le premier fecret,
 Admirons,
 Célébrons
 Les myfteres
 De nos freres,
 Béniffons,
 Chériffons
 Le fort dont nous jouiffons.
 
Dans une route obfcure, Et par mille détours,
 J’errois à l’aventure,
 Sans guide & fans fecours :
 Dans le temple à peine fuis-je entré,
 Qu’un globe de lumiere
 Sur mes yeux lance un rayon facré,
 Je me fens éclairé :
 De tout ce que révere
 Le profane vulgaire,
 Je vois le faux brillant,
 L’erreur & le néant.
 Admirons, &c.
 
Phébus fortant de l’onde, En faveur des humains,
 Eft la fource féconde
 Des jours purs & ferains.
 Tels on voit le maître des maçons,
 Dans fon illuftre école,
 Éclairer par fes fages leçons
 Freres & compagnons :
 De l’un à l’autre pole,
 Par-tout que fon nom vole ;
 Mais fachons à jamais
 Renfermer fes fecrets.
 Admirons, &c.
 
Sans la maçonnerie, Que font tous les banquets ?
 Bacchus & la folie
 N’en font-ils pas les frais ?
 Nos feftins les plus délicieux
 N’offrent rien que de fage ;
 Nos convives font voluptueux,
 Mais toujours vertueux :
 Cet excellent breuvage
 Nous fert à rendre hommage
 A l’éternel auteur,
 De notre vrai bonheur.
 Admirons,
 Célébrons
 Les myfteres
 De notre freres ;
 Béniffons,
 Chériffons
 Le fort dont nous jouiffons.
 |