POÉSIES ET CHANSONS MAÇONNIQUES

CHANSON
SUR L’AIR :
Revenant de Lorette.

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D’Une innocente vie,

Qui veut remplir le cours,

A la maçonnerie

Doit confacrer fes jours.

Etre ferme en fa religion,
Tout hazarder pour elle,

Et n’avoir point d’autre ambition
Que d’être jufte & bon,

Sujet rempli de zele,

Ami tendre & fidele,

De tout maçon parfait,

C’eft le premier fecret,

Admirons,

Célébrons

Les myfteres

De nos freres,

Béniffons,

Chériffons

Le fort dont nous jouiffons.

Dans une route obfcure,

Et par mille détours,

J’errois à l’aventure,

Sans guide & fans fecours :

Dans le temple à peine fuis-je entré,
Qu’un globe de lumiere

Sur mes yeux lance un rayon facré,
Je me fens éclairé :

De tout ce que révere

Le profane vulgaire,

Je vois le faux brillant,

L’erreur & le néant.

Admirons, &c.

Phébus fortant de l’onde,

En faveur des humains,

Eft la fource féconde

Des jours purs & ferains.

Tels on voit le maître des maçons,
Dans fon illuftre école,

Éclairer par fes fages leçons
Freres & compagnons :

De l’un à l’autre pole,

Par-tout que fon nom vole ;

Mais fachons à jamais

Renfermer fes fecrets.

Admirons, &c.

Sans la maçonnerie,

Que font tous les banquets ?

Bacchus & la folie

N’en font-ils pas les frais ?

Nos feftins les plus délicieux
N’offrent rien que de fage ;

Nos convives font voluptueux,
Mais toujours vertueux :

Cet excellent breuvage

Nous fert à rendre hommage

A l’éternel auteur,

De notre vrai bonheur.

Admirons,

Célébrons

Les myfteres

De notre freres ;

Béniffons,

Chériffons

Le fort dont nous jouiffons.
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