APprentifs, compagnons & maîtres,
Vous vénérable & furveillans,
Célébrons d’un ordre excellent
Les maximes qu’on peut connoître ;
Chantons, freres, buvons,
Buvons tous à nos confreres,
A tous nos confreres maçons,
A tous nos confreres maçons.
Salomon bâtiffant fon temple,
Inftitua les francs-maçons ;
Nous fommes donc fes nourriffons,
Puifque nous fuivons fon exemple ;
Chantons, &c.
Notre fecret eft un dédale,
Qui nous attira cent jaloux,
Et l’on ne croit point qu’entre nous
Hercule fila pour Omphale ;
Chantons, &c.
L’efprit de juftice nous guide ;
Nous fuivons par-tout la douceur,
Et le public eft dans l’erreur,
S’il ne nous croit autant d’Alcides ;
Chantons, &c.
S’il pleut, alors tout eft myftere,
Jufqu’à la poudre & jufqu’au feu ;
Et nos armes font de l’hébreu,
Pour tout autre qu’un de nos freres ;
Chantons, &c.
La vérité regne en nos loges,
Nous banniffons l’obfcénité,
Nos repas font en liberté,
Nos actions font dignes d’éloges ;
Chantons, &c.
Nos plaifirs font doux & tranquilles,
Et par-tout nous nous connoiffons ;
Dans les diverfes régions
Nous rencontrons de fûrs afyles ;
Chantons, &c.
Que chaque frere coure aux armes,
Qu’on charge & qu’on faffe grand feu,
Réjouiffons-nous en tout lieu,
De la vertu goûtons les charmes ;
Chantons, freres, buvons,
Buvons à tous nos confreres,
A tous nos confreres maçons,
A tous nos confreres maçons.
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