PUisque cet air aimable
Est chéri des maçons,
De cet ordre admirable
Rétraçons les leçons,
Et chantons à l’envi
La semaine maçonne ;
Que par-tout aujourd’hui
L’on chante & l’on cannone.
CHŒUR.
Vive, vive à jamais
Notre ordre respectable ;
Et goûtons à longs traits
Ce nectar délectable.
Le lundi, en bon frere,
Dès le soleil levé,
M’appuyant sur l’équerre,
Je trace mon quarré :
Quatre points cardinaux,
Dont l’orient commence,
Sont les plans généraux
De ma belle ordonnance.
Vive, vive, &c.
CHŒUR.
- Vive, vive, &c.
Du parvis respectable
Crayonnant le pavé,
L’escalier admirable
N’y est point oublié :
Tous ces beaux attributs
Le mardi je dessine ;
L’emblême des vertus,
Chers maçons, y domine.
CHŒUR.
- Vive, vive, &c.
Mercredi, grand ouvrage,
Le temple est élevé ;
Pour recevoir mes gages
L’endroit est deftiné :
Deux colonnes d’airain,
Par leur délicatesse,
Du plus parfait humain
Rappellent la noblesse.
CHŒUR.
- Vive, vive, &c.
Des bijoux, les symboles
Sont tracés le jeudi :
L’architecture ou Copole
M’occupent vendredi ;
Je montre en vrai maçon
La pierre cube & brute
A tout bon compagnon,
Pour qu’il les exécute.
CHŒUR.
- Vive, vive, &c.
Samedi je termine :
D’un coup-d’œil aussi beau,
La lumiere divine
Vient finir mon tableau :
De deux globes fameux,
D’une étoile mystique,
De ce travail heureux
J’enseigne la pratique.
CHŒUR.
- Vive, vive, &c.
Dimanche au vénérable,
Aux freres assemblés,
De mon travail aimable
J’expose la beauté ;
Et chacun à l’instant
Rend au maître suprême
L’hommage des talens
Qu’il nous donne lui-même.
CHŒUR.
- Vive, vive, &c.
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