POÉSIES ET CHANSONS MAÇONNIQUES

CHANSON NOUVELLE,
Compofée par le F. B***.
Orateur de la loge D.C.D.H.L. de M.

SUR L’AIR :
Adam à sa postérité.

page précédente page précédente page suivante page suivante
SAint Jean, jufte par équité,
Fut de fon tems le vrai modele
De toutes les fubftances mortelles,
Après Dieu fut la vérité ;
Par-tout animé d’un beau zele,
Il perfuada par fes difcours :
Lumiere autant jufte que belle,
Éclairez-nous dans ce féjour.

CHŒUR.
De faint Jean qu’en tout on révere,
Copions l’intégrité,

Exaltons, exaltons l’humble caractere
Qui éternife fa beauté.

Le grand projet de Salomon
Fut d’ériger un édifice,
Où l’homme pût vaincre fes caprices
En devenant jufte maçon :
Les arts, le goût & l’induftrie,
Tout de concert fut étalé,
Pour faire briller le génie
Des maçons, la vive clarté.

CHŒUR.
De notre art chantons l’excellence,
Ses fecrets font notre bonheur ;
Exaltons, exaltons fa magnificence,
Qui des Rois montre la grandeur.

Théfée, nous vous chériffons,
Car vous étiez ami fidele ;
La vertu eft par-tout éternelle,
C’eft d’elle dont nous jouiffon :
L’ardeur qui caufoit votre flamme,
Dans vos bouillantes paffions,
Se feroit effacé de l’ame,
Si vous aviez été maçon.

CHŒUR.
Des maçons chantons la jufteffe,
L’amour & les liens du cœur ;
Exaltons, exaltons la vive tendreffe,
Qui nous unit à leur bonheur.

Licurgue approcha des maçons
En érigeant fa république ;
Doux, civil & tout laconique,
Il fembla étudier nos leçons :
Par un zele infatigable
Il voulut mettre tout au niveau,
Et rendre fon peuple aimable
Par le fruit de fes travaux.

CHŒUR.
De concert, chantons, tous mes freres,
Le bonheur d’être maçons ;
Exaltons, exaltons nos facrés myfteres,
Et pratiquons tous nos leçons.

Numa, fage par fa piété,
Solon, jufte par fa fageffe,
De ces noms appellés dans la Grece,
On célébra leur équité :
Il ne manquoit à ces grands hommes
Que l’efprit d’un vrai maçon,
Pour égalifer leur couronne
A un difciple de Salomon.

CHŒUR.
De ce roi chantons la jufteffe,
Des maçons les liens du cœur ;
Exaltons, exaltons la vive tendreffe,
Qui nous rappelle fa grandeur.

De nos chers freres vifiteurs,
Exaltons de concert, mes freres,
Les brillantes & fages lumieres,
Qui augmentent notre bonheur ;

Près du foleil qui nous éclaire
Eclatent leurs divins rayons ;
Daignez, vrais flambeaux tutélaires,
Que nous chantons tous vos actions.

CHŒUR.
De notre art chantons l’excellence,
Ses fecrets font notre bonheur ;
Exaltons, exaltons fa magnificence,
Qui des rois montre la grandeur.
page précédente page précédente page suivante page suivante

Autres éditions