Vicq

Fils d'un greffier au tribunal civil de Saint-Mihiel (Meuse), Edouard Vicq (1819-1886) fit des études de droit à Paris tout en étudiant la musique au Conservatoire, où il obtient un prix de hautbois en 1840. Rentré à Saint-Mihiel (dont il fut conseiller municipal dans les années 1860) en 1845 comme avoué, il fit une carrière de juriste dans son département natal, devenant juge de paix en 1872 et se réinstallant à Saint-Mihiel en 1881.

Edouard Vicq fut membre, à partir de 1845, de la Loge La Forge mystérieuse à l'Orient de Saint-Mihiel (précédemment, jusqu'en 1839, de Sampigny) ; nous n'avons pas de précision sur ses éventuelles appartenances postérieures à la mise en sommeil de cette Loge en 1853.

Edouard Vicq eut aussi une importante activité littéraire : collaborateur de La Meuse (sous le pseudonyme transparent de Ed. Véhicéku) et en 1883 de l'éphémère (26 numéros seulement !) quotidien Reims-artiste, il a publié Cent Chansons (1869), Au fond du verre, cent contes lorrains (1882), Contes meusiens, côté des dames (1884) et Contes meusiens, côté des hommes (1884), Olla podrida (1886) et Salmigondis (1888, oeuvres posthumes). Certains de ces ouvrages ont été republiés par l'éditeur Lacour-Ollé. Son activité de poète-chansonnier lui a valu le surnom de Béranger lorrain.

Edouard Vicq fut aussi compositeur puisqu'on lui doit  22 morceaux pour hautbois et piano, dont les noms sont entre autres Mont Meuse, Bernarichoux, Morguesson, Verzelle, Vieux Etangs, Bois d'Ailly, Bonsoir, Fauvette … Il est l'auteur en 1857 d'une Lettre circulaire intitulée Aux amateurs de haubois et de cor anglais.

Sa chanson Un baptême chez les Francs-maçons fait partie du recueil Cent Chansons publié en 1869.

ci-contre à droite : c'est littéralement qu'il faut prendre les expressions côté des dames et côté des hommes à l'édition de ses Contes meusiens.

Son fils Alfred, né en 1848, qui fut membre de 1868 à 1873 de la loge nancéienne Saint-Jean-de-Jérusalem, fut également juriste ; il fut maire de Saint-Mihiel de 1884 à 1888, conseiller général du canton de 1887 à 1897 et président du cercle sammiellois de la Ligue de l’enseignement. 

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