Barthélémon
En cliquant ici, vous entendrez un fichier midi de son Morning Hymn, emprunté à une page du site Hymnary
Dans l'article de Wonnacott, de Vignoles and his Lodge "L'immortalité de l'Ordre" paru en 1921 dans la revue Ars Quatuor Coronatorum, on peut lire (vol. 34, p. 162) qu'un des fondateurs en 1766 de cette Loge (dont fut également membre le Chevalier d'Eon) était Hippolyte François Barthélémon (1741-1808) :
|
On trouve ici une liste de ses oeuvres.
Certaines de ses partitions sont visibles ici et ici.
Voici ce qu'en dit Fétis (qui se trompe de 10 ans sur sa date de naissance) dans son vol. 1 :
BARTHÉLEMON (F.-Hippolvte), compositeur et violoniste, appelé par les Anglais Bertleman, est né à Bordeaux en 1731. En 1766 il alla à Londres où il fit représenter son opéra de Pélopidas, qui eut un si grand succès, que Garrick alla trouver l'auteur sur-le-champ et lui proposa de travailler pour son théâtre ; mais, craignant qu'il ne pût composer sur des paroles anglaises, il prit une plume et se mit à écrire des vers pour un air, afin que Barthélemon s'y exerçât. Celui-ci regardait par-dessus l'épaule de Garrick, et écrivait en même temps la musique de l'air. Le grand acteur s'étant levé, remit le papier à Barthélemon, en lui disant : Tenez, monsieur, voici mes paroles ; à quoi le musicien répondit : Tenez, monsieur, voilà ma musique. Une telle facilité causa l'admiration de Garrick, qui proposa à Barthélemon de composer la musique de la farce intitulée : A peep behind the curtain (le jour passe à travers les rideaux), et qui promit de faire sa fortune ; mais, loin de tenir sa parole, il refusa même de lui payer la somme dont ils étaient convenus, quoique la pièce eût eu 108 représentations. En 1768, Barthélemon fit un voyage à Paris et y donna, le 28 décembre, la pastorale intitulée Le Fleuve Scamandre, dont les paroles étaient de Renout. Puis il retourna à Londres. En 1770, Barthélemon devint chef d'orchestre du Wauxhall. Pendant les quatre années suivantes, il fit représenter le Jugement de Paris ; la Ceinture enchantée, et (en 1774) the Maid of the Oaks (La fille des Chênes) ; mais, dégoûté par les tracasseries que lui faisaient éprouver les directeurs de spectacles, il prit le parti de voyager en Allemagne et en Italie, où son talent comme violoniste lui procura des succès. La reine de Naples, à qui son jeu avait plu, lui donna une lettre pour sa sœur, Marie-Antoinette ; il eut l'honneur de la remettre lui-même à Versailles ; mais il ne resta pas longtemps en France. Un engagement avantageux lui fut offert pour Dublin, et il s'y rendit en 1784 avec sa femme, cantatrice fort habile qu'il avait épousée en Italie. Il est mort à Londres en 1808.
Grimm n'est pas tendre pour lui :
Sa musique du Fleuve Scamandre était sans idées et sans consistance, comme doit être l'ouvrage d'un blancbec.