Choulet
Nous disposons de fort peu d'éléments biographiques sur Charles Choulet - dont nous n'avons même pas trouvé les dates de naissance ni de décès (même la BNF semble ne pas les connaître, alors même qu'elle en a 5 partitions) - mais savons au moins qu'il fut compositeur et maçon. L'ouvrage de Guy Gosselin, L'Age d'or de la vie musicale à Douai, 1800-1850 (Ed. Mardaga, 1994), le mentionne comme chef d'orchestre (il dirigea notamment l'hommage funèbre à Luce-Varlet) et compositeur d'un Agnus Dei, ainsi que comme cofondateur en 1838 de la Société de musique sacrée de Douai. Il mentionne également que son sextuor connut une renommée internationale et fut même joué à Berlin. Ses oeuvres (pour piano, de mélodies et de musique religieuse) furent publiées à Paris entre 1845 et 1868. Ci-contre : ses valses caractéristiques op. 22, dont la première est dédiée à Eloy de Vicq, président et chef d'orchestre de la Société philharmonique d'Abbeville (ce violoniste, qui fit une brillante carrière internationale, avait été initié en 1804 à la Loge hambourgeoise La Caroline et, à son retour en France en 1808, il fut affilié à La Parfaite Union de Douai). |
Les Mémoires de la société Impériale d'agriculture, sciences & arts de Douai mentionnent (pp. 154-5) ce qui suit à son sujet :
L'œuvre de M. Charles Choulet ... comprend septuor, quatuors, symphonies, ouvertures, entr'autres celle de Gonzalve de Cordoue, si vive d'allure, si coquettement variée — une fantaisie, Le lendemain d'un bal, couronnée au concours de Lille de 1837 — à celui de Valenciennes en 1849, sa Prière aux saints et le Chant du baptême, chœur à trois voix, obtient le prix ... Esprit net et judicieux, M. Choulet écrit encore les articles de critique musicale du Libéral du Nord.
et ils donnent également (pp. 195-201) une liste complète de ses oeuvres (66 items).
Par ailleurs, son appartenance maçonnique est établie par la mention suivante (source : revue l'Orient, p. 55), concernant une cérémonie funèbre organisée le 5 septembre 1844 par la loge lilloise des Amis-Réunis :
Dans le cours de la cérémonie, fut exécuté un chant analogue à la circonstance, dont la musique avait été composée par notre compatriote, le frère Choulet, qui réside actuellement à Douai.