Girolamo CRESCENTINI
En cliquant ici, vous entendrez le début de son ariette Basta cosi cor mio, interprétée par Ildebrando d'Arcangelo (CD Il Sibilo, Opera Rara ORR219)
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Girolamo Crescentini (1762 - 1846) fut un des plus grands - et des derniers - castrats de l'histoire du chant. Il voyagea dans toute l'Europe. Napoléon, qui l'avait entendu à Vienne, fut tellement séduit qu'il le fit venir à Paris de 1806 à 1812. Il composa quelques ariettes : 12 à Vienne en 1797, et 18 à Paris. Il est signalé en 1784 comme membre de la Loge parisienne St-Jean de Palestine. Dans le Tome II de ses Mémoires pour servir à l'histoire de France (p. 257), Talleyrand signale son appartenance à Sainte-Caroline dans les années 1800. |
Dans ses Bruits de Cour et Potins Mondains couvrant la période 1805 -1809, la baronne de Saint Estève, née mademoiselle de Vacharde, écrit à son sujet :
Dernièrement aux Tuilleries, le 9 de Mars, Crescentini le célèbre castrat, nous a ému aux larmes, lors de son interprétation de Roméo e Giulietta, de Zingarelli. Le lendemain l'Empereur le décora dans l'Ordre de la couronne de fer. Aux jaloux et médisants, et Dieu sait qu'il y en a, La Grassini répondit lors d'un repas chez Verry : «Ma ché vous oubliez sa blessouré !» Quelle femme d'esprit et puis son accent est si charmant !