Lionel Hampton 

En cliquant ici, vous entendrez lel début de sa composition (en collaboration avec Sonny Burke) The Midnight Sun (soleil de minuit) (CD Dreyfus Jazz Reference FDM 36735-2) 

Lionel Hampton (1908-2002), vibraphoniste, pianiste, batteur et dirigeant, est un musicien de jazz tellement célèbre qu'il n'est aucunement nécessaire d'en faire ici une présentation détaillée.

Il est aussi connu pour les activités philanthropiques qu'il a développées, notamment avec son épouse Gladys, et pour avoir été nommé en 1985 ambassadeur pour la musique des Nations-Unies.

Hampton était maçon (et même 33e au REAA, mais aux Etats-Unis cela n'a guère de signification et ne postule même pas, comme en Europe, un minimum ni d'ancienneté ni d'assiduité). 

Certaines sources le donnent comme membre de la Boyer Lodge No. 1 de la Juridiction newyorkaise de Prince Hall (Prince Hall, considérée comme irrégulière, a été très longtemps, et reste par endroits, la seule Obédience accessible aux afro-américains).

Hampton était maçon (et même 33e au REAA, mais aux Etats-Unis cela n'a guère de signification et ne postule même pas, comme en Europe, un minimum ni d'ancienneté ni d'assiduité). 

Certaines sources le donnent comme membre de la Boyer Lodge No. 1 de la Juridiction newyorkaise de Prince Hall (Prince Hall, considérée comme irrégulière, a été très longtemps, et reste par endroits, la seule Obédience accessible aux afro-américains).

C'est la Grande Loge du Connecticut qui fut la première aux Etats-Unis à reconnaître, le  14 octobre 1989, la Grande Loge Prince Hall active dans le même Etat qu'elle.

Le quotidien The Hour de Norwalk, Connecticut, publiait le 24 août 1990 l'article ci-contre, qui rappelle cet événement.

Celui-ci donna lieu à une première manifestation commune, le 9 septembre 1990, et c'est Lionel Hampton qui fut invité à présider cette séance.

Raphael Imbert (dont on lira avec intérêt cet interview de 2018) relate ce fait dans son passionnant ouvrage Jazz Supreme et il cite l'émouvant commentaire qu'en a fait Hampton lui-même:

Cet événement illumine mes cinquante-deux ans de maçonnerie.

(ce qui permet de déduire qu'il a été initié vers 1938).

 

L'existence de la ségrégation raciale dans la maçonnerie américaine constitue un sujet d'étonnement, sinon d'indignation, pour beaucoup de maçons européens, qui soulignent au contraire leur volonté de réunir ce qui est épars. 

(note - perfide - du webmestre : mais dont, soit dit en passant, beaucoup persistent cependant à pratiquer la ségrégation sexuelle avec autant de bonne conscience que les maçons américains mettaient, ou continuent de mettre, à pratiquer la ségrégation raciale).

Sur cette question, et sur la Maçonnerie de Prince Hall en général, on peut recommander la lecture de :

  • l'article (1992) de Roger Dachez, La Maçonnerie de Prince Hall aux Etats Unis - Problèmes et perspectives.
  • l'article de Gérard Gefen, Histoire de la Maçonnerie de Prince Hall par elle-même
  • l'article de Cécile Révauger, Les francs-maçons de Prince Hall, des acteurs du champ social

à gauche et à droite : médaille maçonnique en l'honneur de Prince Hall et pin de Prince Hall

  

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